« Dans l'espace personne ne vous entend crier... »
Une réputation sans précédent et un succès phénoménal or ce n'est même pas ce qui caractérise ce film ! En effet, il ne faut pas moins qu'un tel titre pour frissonner. Alien : le huitième passager est sans doute l'œuvre la plus originale de Ridley Scott. On peut parler de perfection cinématographique. L'imagination débordante du sir est associée pour l'occasion à l'artiste très spécial : HR GIGER. L'issue est grandiose !
Ce film a signé une révolution autant pour la science-fiction que pour le cinéma d'horreur. Sans prétention, le réalisateur a créé une esthétique torturée, obscure et cauchemardesque tout à fait exceptionnelle. Il y a aussi ce jeu entre l'ombre et la lumière qui angoisse et dérange. C'est sans compter sur le mal qui veille. Dans l'obscurité il y a cette créature, aujourd'hui célèbre. Elle attend sa proie. L'instinct du prédateur plane comme une ombre dans les couloirs étroits du Nostromo. Alien n'est pas un film pour les claustrophobes.
Les acteurs sont bien dirigés. Ian Holm impressionne particulièrement, il incarne Ash, un scientifique au projet secret et la révélation autour du personnage est toujours aussi bluffante. Puis Sigourney Weaver est à l'honneur. Elle incarne avec brio Ellen Ripley la triste héroïne.
Le huitième passager fut le début d'un nouveau genre. Inégalable en matière de science-fiction horrifique. Tout le monde connaît le xénomorphe. Tout le monde redoute ce labyrinthe de couloir et le climat de paranoïa qui s'y dégage. C'est ainsi que Ridley Scott crée la créature la plus charismatique et la plus frissonnante du cinéma mais aussi l'un des univers les plus vastes et immersifs. Un univers avec une complexité grandiose alors que l’angoisse atteint son paroxysme. Merci du spectacle.