Cela fait deux ans que j'avait écrit une critique de Alien : le 8 ème passager et à l'époque il faut dire que je commençais à peine à me lancer dans le domaine de la rédaction. J'avais donc écrit un avis assez court et peu ordonnée. Aujourd'hui, j'ai revu ce grand film et j'ai décidé qu'il serait bon de réécrire une critique plus détaillée, qui me permettrait ainsi de voir l'évolution que j'ai eu sur Sens Critique.
Bien, parlons donc de ce Alien premier du nom, qui démontre encore aujourd'hui à quel point Ridley Scott avait du talent. Je m'excuse de parler au passé, mais il nous a pondu Prometheus et Alien Covenant depuis, qui sont de simple blockbuster de divertissement, et plus des œuvres cultes qui ont inspirés tout une génération de cinéaste. J'ai donc profité des 40 ans du long-métrage, acheté un steelbook collector comme tout bon collectionneur de ces boîtiers métallique qui se respecte et je me suis remis pendant deux heures au sein de ce bon vieux Nostromo et ses sept, puis huit passagers.
Ce qui est assez étonnant dans un premier temps, c'est cette longue introduction qui dure une bonne demi-heure (je précise que je parle de la director's cut), dans lequel il ne se passe pas grand chose et qui pourra en ennuyer plus d'un. Mais quand on regarde bien, cette entrée en matière permet d'installer un climat très important : celui du huit clos. Les décors incroyable pour l'époque constituent une ambiance oppressante au sein duquel les personnages ne tarderont pas ensuite à se retrouver pris au piège. C'est ainsi avec finesse que la première demi heure prend le temps de sortir les personnages de leur stases, les présenter un par un, les faire interagir pour montrer les divers liens qui les réunissent et surtout de nous présenter les murs dans lequel vont se dérouler l'action.
Et une fois le mystérieux vaisseau atteint, et le facehugger sortit de l'oeuf, nous voilà propulser dans une narration dans lequel il sera impossible pour moi de ne pas être captivé, tant la maîtrise de la tension est absolument dingue. La scène culte du Xenomorph qui sort du corps du pauvre membre de l'équipage m'aura encore fait détourner le visage tant la violence des images viennent vous prouver que les personnages vont vivre un véritable enfer. Que dire aussi de la première apparition de l'Alien tel que l'on le connaît, qui devient adulte à la vitesse de la lumière et qui aura terrifier de nombreux spectateurs en 1979. Que de scène culte en ce long-métrage.
Me concernant, je trouve qu'une fois le Xenormorph étant dans sa forme adulte, il y a une saveur incroyable qui se dégage de ce huit clos. Le scénario est travaillé minutieusement, rendant chaque minute de l'oeuvre pleine de tension. On passe du capitaine dans le conduit d'aération, à Ash qui pète un câble et bien d'autre passages qui passionnent tant la narration est captivante.
Et puis que dire de la performance de Sigourney Weaver, à jamais inoubliable dans le rôle de sa vie, celui de cette femme au caractère fort et au visage froid qui est devenu le personnage emblématique de la nana Badass. La scène finale dans la navette est terrifiante et lorsque l'on se met à sa place on se dit qu'on aurait pas fait long feu. Bravo Ripley !
Bon allez, j’espère bien que personne ici n'a pas vu Alien alors pas besoin de vous le conseiller. En tout cas, je ne peux que tirer mon chapeau à l'équipe qui a fait ce film, car j'imagine le travail monstre qu'il y a eu pour réaliser un film pareil en 1979. Une oeuvre qui mérite son statut culte sans problème.