Delphine Sanchez nous renvoie à la fin des 90’, début des années 2000, lorsque l'artiste Poupée Mécanique, grimée en infirmière, à organisé les soirées “Alien Nation” à Paris.
C’était des soirées folles et excentriques où l’on pouvait laisser libre court à son imagination, incarnant divers personnages, sans tenir compte du regard des autres, tout en se laissant envouter sur le dancefloore d’une rythmique industrielle (n’appelez pas ça de la musique), le tout, alternant avec des performances artistiques.
C’était des soirées où l’on célébrait le hardcore sous toutes ses formes, on y allait pour assister à toute sorte d’expérimentation ou programmation artistique (pêle-mêle, on y retrouvait du fétichisme, du bondage, de la suspension corporelle, ainsi que des modifications corporelles (piercings, tatouages, scarifications, ...). A cette époque, c’était comme chez McDo (“Venez comme vous êtes”), on pouvait y venir tout de cuire vêtu ou en petites tenues (les corps étaient à l’honneur et la nudité tolérée).
La réalisatrice alterne les images d’archives provenant de différentes soirées (“Jet Sex Clinic”, “Excentrik”, “Cadavres Exquis”, “Trans-Mutation”, “Crash”, …) et celles d’Alien Nation, le tout, accompagné par des artistes performers de l’époque, on y retrouve Julien Leparc, Reed 013, Lukas Zpira, Poupée Mécanique, DJ Cadav'Eric ou encore Kiki Picasso.
Ces soirées underground mettaient à l’honneur la contre-culture à travers le fétichisme, le hardcore, le BDSM, la cyberculture ou encore le body art. Toute une époque qu’il est amusant de (re)découvrir bien des années plus tard et où la transgression était le meilleur remède à la tolérance.
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