Après les fiascos (avis purement personnel et d'une majorité de ccritiques) des derniers films, Prometheus (2012) et Alien Covenant (2017) réalisés par le réalisateur du premier Alien (1979) Ridley Scott, je m'attendais à un fiasco similaire alors quand j'ai vu que le réalisateur était Fede Alvarez j'ai repris espoir et je dois dire que je n'ai pas été déçu.
La trame de Alien Romulus tourne autour d'un groupe d'amis habitant sur une colonie minière de Weyland Yutani. La protagoniste Rain se dirige dans un bureau d'immigration car son quota de travail, et donc son contrat avec la compagnie, est normalement rompu. Là, elle se rend compte que ce n'est pas le cas et que la compagnie compte bien garder tous les ouvriers sur cette colonie transformée en prison. Une occasion se présente alors à elle et ses amis : ils découvrent qu'un vaisseau abandonné de la Weyland est entré dans l'orbite de leur colonie et ont l'espoir d'y trouver des conteneurs de stases pour s'enfuir. Ils volent donc vers ce vaisseau qui se trouve en fait être une station spatiale du nom de ''Renaissance''. Ils découvriront avec horreur les secrets que cache cette station pas tout a fait déserte.
J'ai trouvé que le film suivait une trame cohérente, et bien écrite (quand le dernier film en date est Covenant, ce n'est pas bien difficile !), en réussissant avec brio à faire de nombreuses références aux précédents films, c'est alors qu'on retrouve :
- le xénomorphe originel ;
- un officier médical synthétique du même modèle que Ash interprété par Ian Holm. Etant donné que l'acteur est décédé en 2020, ils ont eu recours, comme dans Star Wars Rogue One avec Leia et Tarkin, à une technologie de reconstruction faciale artificielle qui je trouve était un peu mal calibrée mais qui a fait le travail ;
- on retrouve aussi de nombreuses répliques cultes notamment ''Ne la touche pas, Salope'' ;
- et la protagoniste porte la même tenue que Ripley dans Aliens (1986).
Toutes ces nombreuses références servent évidemment de fan service mais le tout est assez discret et bien intégré à la trame du film.
En terme d'esthétisme, j'ai trouvé que c'était bien réalisé, une ambiance anxiogène très prenante, qui rappellera les premiers films. On revoit le xénomorphe dans la pénombre, les lumières sont belles et peu nombreuses et il y a de nombreux plans très rapprochés des visages qui je trouve rajoute encore plus à l'ambiance anxiogène du film.
Bref, pour moi Alien Romulus est le successeur que l'on méritait, au lieu d'avoir deux daubes réalisées par un réalisateur trop orgueilleux et jaloux de James Cameron pour le succès d'Aliens, ainsi que de David Fincher pour Alien 3 et de Jean-Pierre Jeunet pour Alien Résurrection estimant que le xénomorphe était devenu une ''machine à bave'', (ce n'est pas comme si dans Covenant le xénomorphe n'avait jamais autant bavé qu'auparavant !). Bref je suis très heureux que Ridley SCOTT, créateur de cette saga culte, soit resté loin de ce film. Petit bonus, on retrouve le pathogène qu'on a découvert avec Prometheus mais ici je trouve qu'il a été bien mieux utilisé et sert un propos plus cohérent. Prometheus le vendait comme une objet pour faire muter les organismes mais aussi comme une arme. Quoi ? Parce qu’apparemment on choisit ce que fait ce pathogène en fonction des besoins scénaristique. Ici le pathogène fait muter les organismes qui y sont exposés et c'est tout !
Enfin, la mutation liée au pathogène montrée dans le film est d'ailleurs très bien réalisée. Je pense que je vais en faire un ou deux cauchemars. C'est vraiment horrible et ça change d'un monstre à tentacules comme on en a déjà trop vu (je vais arrêter de tacler Prometheus promis !).
En revanche, petit hic pour ma part : comme pour le précédent opus, le xénomorphe évolue BEAUCOUP trop vite ce qui, j'avoue, m'a vraiment dérangé. Déjà, dans Covenant c'était quelque chose mais là, je me demande si ce n'était pas pire. En l'espace de quelques minutes, une personne se retrouve avec un œuf dans le ventre : celui-ci a le temps d'éclore, de lui casser la cage thoracique puis de sortir en très peu de temps. Le chestbuster mue et se confectionne un œuf pour par la suite se transformer en xénomorphe (j'ai trouvé ce rajout de transformation assez bien. Cet état intermédiaire entre le chestbuster et le xénomorphe était une bonne idée). En à peine 5 minutes, on passe du Facehugger au Xénomorphe alors que dans le premier film ainsi que dans les suivants (jusqu'à Covenant bien sur) il fallait plusieurs heures d'incubation pour que la cage thoracique d'une personne infectée se fasse perforer.
Outre ce détail, j'ai trouvé que le film était vraiment bien; Il apporte de nouveaux éléments en gardant une cohérence avec l'univers d'Alien mis en place par les précédents films. Il garde certains codes des anciens films tout en apportant de la fraicheur et un renouveau (j’espère !) à la saga en perdition depuis les reprises de Ridley Scott.
Je ne peux que vous conseillez ce nouvel opus. En tant que grand fan de la saga j'ai vraiment trouvé que le film était juste dans sa réalisation et sa fidélité à l'univers Alien. Alors si vous aussi vous avez fortement aimé les précédents ou si vous découvrez la licence vous pouvez foncer sans hésitation ... et sans crainte !