Finalement, tout cela est pire que ce à quoi je m’attendais. Car je m’attendais à être franchement déçu, et en ce sens les 3/4 d’Alien : Romulus ont répondu à mes attentes.
Les scènes d’actions sont brouillons et confuses, les décors magnifiques ne sont jamais exploitées, tout va à 1000 à l’heure au niveau du montage… aux antipodes d’Alien 1.
Dès lors, aucune tension, aucune horreur, rien. Juste de l’action incompréhensible dans une histoire si peu crédible qu’elle ne suscite aucun intérêt.
Quelques bonnes idées de mises en scène comme la séquence d’ascenseur en 0g, assez prenante mais qui rapidement se perd par la magie du montage incompréhensible.
Et voilà qu’à la fin, les décriés Prometheus et Covenant font leur apparition, on retombe dans leur noirceur.
Une nouvelle idée, brillantissime, d’un croisement entre un xenomorphe et un humain fait son apparition dans une ambiance de tension insoutenable.
Et ce parce que dans ces 20 dernières minutes, le film arrive à un point d’orgue : après un rythme hyperactif, la lenteur est de mise dans une mise en scène qui laisse une place importante à l’inconnu, au mystère, qui met ce nouveau monstre dans l’ombre…
Bref, tous les ingrédients d’un grand film à la fin… et bordel ça fout la haine.
Des réflexions sont abordées, une humanité qui cherche à devenir l’espèce parfaite, les émotions des clones, l’intelligence de l’alien (il attend que la porte s’ouvre), ce nouveau monstre humain et ce qu’il implique vis à vis des autres hommes et de sa mère…
POURQUOI AVOIR FAIT 1h40 DE SLASHER DEBILE ALORS QU’IL Y AVAIT TOUT POUR FAIRE UN GRAND FILM HORRIFIQUE ET PHYLOSOPHOQUE BORDEL.
C’est pourquoi j’aurai préféré qu’il n’y ait pas cette fin qui nous fait comprendre que la médiocrité des 3/4 du film était un choix et non un accident industriel.
Réécrivons le film : un incident fait s’échapper les fœtus d’aliens, on suit un équipage de la station (inclure les bonnes idées du début comme le 0g et l’androïde contrôlable), une femme enceinte se blesse, prend le produit et aboutit mi film à cet alien humain) : on vire les ado à la con et le mauvais slasher.