Aliens, le Retour est sans nul doute le deuxième film majeur de cette franchise. Pourquoi ?
Bien parce que James Cameron est celui qui a vraiment su creuser l’univers. Cela avec l’aide des précieux outils soigneusement laissé par Sir Ridley Scott. Il a eu l’intelligence nécessaire pour donner une première suite valable. Les idées proposées sont toutes intéressantes. Mettre en scène des légions entières de Xénomorphes c’est à peine choquant mais pour sûr c’est carrément excitant. C’est ce qu’il fallait !
Le danger prend une plus grande ampleur ! Même trop, la caractérisation "maintenant c'est la guerre" présente mal les choses et laisse à désirer sur le sort de notre bestiole de l'espace. Aliens n'est pas Starship Troopers.
Le film présente une ruche et son fonctionnement ainsi que les mutations Xénos, c'est intelligent bien que pour certaines choses, le réalisateur devrait remercier l’imagination des fans pour avoir donné un sens à tout cela.
En fin de compte Cameron ne réutilise que peu de choses dans son principe. En effet le ton de la mise en scène change complètement pourtant ce fût la valeur sûr du premier film. Aliens est donc un survival d’action !
On retrouve la brillante Sigourney Weaver alias Ellen Ripley ainsi que son chat, dérivant lentement à bord d'une capsule de survie. C’est alors que cinquante ans plus tard, une navette spatiale les croise et les ramène sur la Terre. Grâce à la cryogénisation, Ellen n'a pas vieilli. LV-426 est devenu Acheron, une planète coloniale. Évidemment le contact avec les colons est perdu depuis peu. Conscient que le danger existe toujours Ripley met en garde la Weyland-Yutani. Finalement une mission de reconnaissance est organisée d’urgence. L'USMC est dans la place et c’est à contrecœur que Ripley s’engage aussi dans la partie.
Certes le changement est radical, de quoi largement déboussolé les plus puristes des puristes mais Aliens est un très bon film, croyez-moi.
Au milieu de cette troupe de fous furieux armé jusqu’aux dents, Ripley n’est donc plus l’unique guerrière. Désormais il s’agit indéniablement d’une survie en groupe et Ripley à l’avantage de l’expérience nécessaire aux autres. Ils devront se souder les coudes car maintenant le nombre fait la force. Ainsi la confiance, c’est probablement le mot le plus adapté pour qualifier l’esprit de ce film que ce soit pour les hordes Xénos qui se multiplient telle une fourmilière, la confiance absolue caractérise le combat nécessaire à la survie. Bien que les Xénos, eux l’ont naturellement compris pour le bien de leur nid, à l’inverse les humains qui semblent, dans un premier temps bornés, individuelles et égoïstes. Il s’agit d’un regard relativement représentatif de l’homme en général.
Cameron prend même soin de réutiliser les supercheries de la compagnie Weyland-Yutani sauf que l’action est amplifiée et donne cette fois la célèbre image de l'entreprise capitaliste prête à sacrifier des vies pour parvenir à ses fins.
Le caporal Hicks (Michael Biehn) et le 1er classe Hudson (Bill Paxton) trouvent une place méritée dans mon cœur de fan alors que Lance Henriksen en Bishop impose mon respect. En somme, Aliens le retour c’est un excellent combat entre les plus grands tueurs de ce monde dans lequel le chasseur et la proie alternent à tour de rôle à la manière de Predator. James Cameron conclue même par une fin excitante, grâce à l’œuvre de Stan Winston, dans laquelle des questions sans réponse envahissent à nouveau notre esprit.
Moi-même devant un tel divertissement je ne peux que me prosterner devant la Reine et son royaume. James Cameron est digne de Ridley Scott.