Mother
SPOILERS A quoi reconnaît-on un vrai grand film ? A son succès critique ? Trop facile. A son succès public ? Trop commode. Au fait qu'il nous a marqué ? Trop subjectif mais la réponse est à chercher...
le 3 mai 2013
93 j'aime
29
7 ans après Alien, le huitième passager sorti en 1979 et qui en avait effrayé plus d'un, de nouveaux œufs éclosent et les aliens sont de retour.
Ridley Scott qui avait fait du plutôt bon travail dans le premier film cède la place à un maître du divertissement : James Cameron. Le cinéaste américain va apporter sa touche personnelle à la saga avec ce deuxième opus, comblant certaines lacunes du premier film tout en en apportant de nouvelles. Pour ce qui est des lacunes comblées, il y a le rythme du film : alors que le premier film était assez lent et long à se mettre en place, celui-ci est plus rapide. C'est évidemment dû au fait que les monstres n'ont plus besoin d'être présentés, le film va directement à l'essentiel, c'est-à-dire la confrontation entre les hommes et les aliens. Une confrontation avec des effets spéciaux meilleur que pour le premier film mais qui se sont tout de même détériorés avec le temps.
Cependant, Aliens le retour n'est pas franchement meilleur que le précédent film, au contraire il s'enfonce dans le film d'action bourrin pour perdre petit à petit ce que le cinéaste britannique avait construit. Exit désormais le suspens et la peur qui était normalement apportés dans le premier volet de la saga, James Cameron mise tout sur le spectaculaire. Cela fonctionne dans la dernière partie du film où le réalisateur de Terminator s'amuse à tout faire péter. Mais dans le reste du récit, il nous sert des personnages extrêmement caricaturaux, sans aucun fond, certains étant vraiment énervant. Les seuls qui s'en sortent à peu près, mis à part Sigourney Weaver que l'on connaissait déjà, sont la petite Newt (Newt is so cute !) et l'androïde Bishop qui n'ont malheureusement pas beaucoup d'importance. Le fait que l'on ne s'attache pas aux autres personnages empêche toute empathie lorsque ces derniers tombent comme des mouches, cela ne nous fait ni chaud ni froid. On se retrouve alors à regarder une bande de soldats décérébrés, dont on se moque totalement, affronter des créatures qui leur sont bien supérieures et mourir les uns après les autres. Forcément, l'ennuie n'est pas très loin.
James Cameron est un bon réalisateur mais sur ce coup, il s'est planté. Le film assume complètement son côté divertissement mais la sauce ne prend pas vraiment. Heureusement que David Fincher est arrivé pour la suite.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 1986 et The Secret Content List : Volume III
Créée
le 4 juin 2014
Critique lue 455 fois
2 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Aliens, le retour
SPOILERS A quoi reconnaît-on un vrai grand film ? A son succès critique ? Trop facile. A son succès public ? Trop commode. Au fait qu'il nous a marqué ? Trop subjectif mais la réponse est à chercher...
le 3 mai 2013
93 j'aime
29
Déjà, tu es jeune, tu vois Alien, tu n'as plus qu'une question stupide mais légitime pour sa suite : On va le voir plus l'Alien ? Il y a un "s" à Alien en plus, ça veut dire qu'il y en a plusieurs ...
Par
le 19 sept. 2012
92 j'aime
16
Être dans les marines, c’est comme des vacances à la ferme. Chaque repas est un banquet, chaque mission est une partie de plaisir, à chaque fin de mois on est millionnaire. Aliens, le retour est...
le 7 oct. 2020
82 j'aime
26
Du même critique
Attention les yeux, voici venu la plus originale et la plus hilarante des comédies qu'il m'ait été donnée de voir ! J'ai beaucoup de mal à répondre à la question : Quel est mon film préféré ? Mais...
Par
le 26 mai 2014
54 j'aime
10
Après avoir vu "Full Metal Jacket", on peut légitimement penser que Kubrick est un excellent cinéaste et avoir envie de découvrir ses autres œuvres. Mais quand en plus on se rend compte que c'est lui...
Par
le 27 mai 2014
34 j'aime
33
Chuck est en train de manger un cheeseburger sur un banc, dans la rue. Le téléphone d'une cabine téléphonique, juste à côté de lui, sonne. Intrigué, il décroche. Il n'aurait pas dû. _ Allô ? _ Ici...
Par
le 7 sept. 2015
29 j'aime
6