Mon titre vous l'indique déjà, je suis un néophyte total de l'univers de Gunnm. Je suis allé dans la salle en ayant été charmé par les bandes annonces, ainsi que par le printemps du cinéma et ses places a quatre euros il faut l'avouer. J'aurais tardé pour aller le voir, mais le résultat reste le même : je suis très heureux de ne pas avoir louper cette expérience cinématographique qui mérite d'être vécu dans une salle obscure.
C'est d'ailleurs une transition parfaite pour commencer sur le premier point : les effets spéciaux. J'ai été littéralement abasourdi par la qualité des décors, certes entièrement numérique, mais pourtant excellente pour plonger le spectateur dans l'univers du film. L'ambiance crasseuse des rues de Iron City transpire de crimes, de délinquance et de pauvreté. Surplombé par la mystérieuse cité céleste, l'envie de découvrir en profondeur l'histoire de ce décor nous prend très vite et c'est avec plaisir qu'on découvre petit a petit quelques secrets du background. Les fonds et les différents lieux fourmillent de détail, et sur grand écran, on s'immerge sans difficulté.
Le visage d'Alita, qui a fait tant polémique ne m'a pas dérangé sur la disproportion de ses yeux, car c'est un moyen de la rendre un peu plus "Cyborg". L'animation globale est d'ailleurs très réussi et seul une seul chose m'a fait tiquer : Son sourire. Je le trouve vraiment bizarre, un peu loupé et chaque fois que l’héroïne a sourit, j'ai senti un gène.
D'ailleurs, Alita m'a fait un peu peur durant les quinze premières minutes, car il y a une certaine immaturité adolescente après son réveil qui m'a fait craindre que le film soit un peu trop destiné a un public jeune. Heureusement, dès l'arrivée des trois cyborgs dans la ruelle, ce long-métrage décolle complètement, laissant la niaiserie de côté pour mettre en avant de la violence brut, mature, qui n'hésite pas a mettre en avant des affrontements avec des coups brutaux et des morts qui font grimacer. Alita en devient ainsi rapidement badass à souhait, et j'ai petit a petit fini par vraiment l’apprécier, grâce a son style géniale, sa naïveté et sa découverte du monde qui évolue d'une belle manière tout au long du film.
J'ai eu un gros "kiff" lors des scènes de Motorball, et surtout avec celle vers la fin du film.. Ce sport violent est un très bon prétexte pour que ces chers Cyborgs mettent en action leurs corps bioniques, et c'est surtout le soin apporté à la fluidité des affrontements et encore une fois la qualité des effets spéciaux qui rendent ses moments si spectaculaires. J'ai tellement adoré ce passage sur le fauteuil du cinéma que je sais que j'aurais vraiment regretté de ne pas l'avoir fait si je l'avais vu seulement sur mon canapé.
En conclusion, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir durant ces deux heures de visionnage. Moi qui aime tant les univers de Cyborg, celui de cette oeuvre est exactement ce que j'en attendais : une ambiance sombre, violente et sans pitié, dans lequel l'humanité a perdu beaucoup de son humanité. L'univers de Gunnm m'était inconnu et l'adapté au cinéma aura ainsi été une sacré bonne idée. Je ne saurait en revanche dire la qualité de l'adaptation en elle même, étant totalement étranger à ce manga des 90's. Si vous l'avez loupé au cinéma, j’espère que vous ne le regretterez pas, mais regardez ce film dans tout les cas !