Véritable somnifère pendant sa première heure, #Alive se ressaisit médiocrement durant sa seconde, afin de nous faire « profiter » d’autre chose que de ce huis-clos barbant où l’on observe un Yoo Ah-in se bourrer la gueule et chanter tout seul dans son appartement en plein milieu d’une apocalypse zombie.
Hautement improbable à tous les niveaux, ne faisant aucun effort dans sa narration ou dans le développement de ses personnages, le film inonde l’écran de placements de produits en tout genre, donnant plus l’impression d’être une grosse promo réalisée par un pubard raté qu’autre chose. En tout cas, tout sauf un film de zombies. Ceux-ci sont traités sans aucune originalité, et cochent successivement les cases du vu et revu dans les films de ce genre depuis plusieurs années. Les incohérences à leur égard sont incalculables, souvent risibles quand elles ne sont pas désespérantes.
Sur la deuxième heure je serai un peu moins sévère, l’arrivée de la comparse dans la quête de survie de notre héros sans relief accélérant un peu le rythme, qui demeure cependant bien trop saccadé et plombé par le manque total d'enjeu. Le film se transforme dans son dernier quart en un nanar atroce qui en vient à interroger sur les raisons de sa promotion outrancière par Netflix.
Petite mention au passage à la scène du suicide avorté, qui m’a fait lâcher un rire étouffé et coupable tant elle tient du gag.
On ne peut qu’être navré devant un tel gâchis de budget, que Yoo Ah-in tente pourtant coûte que coûte de sauver avec un jeu convainquant comme à l’accoutumée (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne mets pas 1).
Une vraie perte de temps comme je n'en avais plus ressenti depuis longtemps devant un film. Si vous cherchez un film de zombies coréen un peu moins nul, regardez Dernier train pour Busan.