Pour les adeptes de néant...

Je dois bien vous avouer que je n’ai jamais envisagé d’aller voir All inclusive au cinéma lors de sa sortie en salle. Les critiques étaient catastrophiques et les échos des premiers spectateurs n’étaient pas beaucoup plus positifs. Récemment, lors d’une après-midi consacrée à l’empaquetage de cadeaux, j’étais à la recherche d’un film me permettant de rendre cette tâche moins rébarbative. J’ai donc en quête d’un film léger qui ne nécessitait aucune réflexion pour le suivre. All inclusive disponible à la demande semblait remplir ce cahier des charges peu exigeant.

Le pitch est simple. Bruno a gagné un voyage dans un club de vacances « all inclusive ». Au moment d’embarqué à l’aéroport, sa fiancée se rend compte qu’elle n’a pas son passeport. Ne pouvant pas partir, elle profite de ce moment pour déballer ses quatre vérités à son conjoint. C’est donc désespéré que Bruno prend l’avion seul. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seul, il se voit obliger de cohabiter sur place avec Jean-Paul, un vieux beau looser…
Je pensais que ce film avait pour recette de transposer l’esprit ***Camping*** dans un club de vacances. Le personnage de Patrick Chirac a changé de nom mais il est existe toujours et répond au doux prénom de Jean-Paul. La réussite du premier épisode de ***Camping*** était ses personnages secondaires attachants et drôles et la caricature pleine d’affection faite de « l’hôtellerie de plein air ». Je n’ai rien retrouvé de tout cela dans ***All Inclusive***.
L’intrigue n’a aucun réel intérêt. Bruno veut reconquérir sa femme… L’image que cette dernière avait laissé à l’aéroport ne déclenche pas de sympathie à son égard. La conséquence est qu’on ne s’intéresse absolument pas au désarroi du personnage principal. De plus, la présence de Jean-Paul reste un mystère. Que fait ce gars-là ici ? Rien n’est réellement écrit et ce fil conducteur médiocre est loin d’être caché par les moments drôles qui sont quasiment inexistants.
Ce type de comédie tient essentiellement sur l’exploitation des personnages. Là encore la réussite n’est pas au rendez-vous. Bruno est d’une fadeur sans faille et Jean-Paul ne semble être que de passage. C’est dommage car les deux acteurs, Xavier Demaison et Frank Dubosc, possèdent un talent humoristique certain. Quant aux personnages secondaires, ils sont trop nombreux et surtout sans intérêt. A quoi bon en créer autant sans leur offrir un tant soit peu d’attrait comique ? L’écriture du film est bâclée et cela explique la faiblesse abyssale du travail sur les protagonistes.
Pour conclure, ce film est une catastrophe. Il n’y a pas d’histoire. Je n’ai jamais ri et quasiment pas souri. La notion de club de vacances est inexploitée. C’est vraiment dommage parce que le lieu se prêtait une comédie sympathique. Et ben non !!!