*Revu restauré en salle, rétrospective Rossellini "Une vie de cinémas".
En 1945. L'Allemagne nazie a capitulé devant les armées alliées. Berlin n'est plus qu'un champ de ruines fumantes. Edmund Koehler, un garçon de 12 ans, parcourt les décombres à la recherche d'un peu de nourriture avant de rentrer dans l'immeuble à demi effondré où sa famille a trouvé un refuge précaire. Son père, malade, s'enferre dans ses souvenirs. Son frère aîné, Karl, ancien nazi, vit traqué. Sa soeur, Eva, tente de subvenir aux besoins des siens par des ménages et en fréquentant l'occupant. Au milieu de cette ambiance de fin du monde, le petit garçon sans repère tente de s'en créer de nouveaux, fuyant toujours un peu plus la terrible réalité...
Une description néo-réaliste de l'Allemagne fraîchement sortie de la guerre, via un enfant à qui il arrive peut-être un peu trop de malheurs (on dresse presque une liste), faisant lorgner le film du côté du mélodrame. Cela sert tout de même une intéressante allégorie du pays lui-même, quoiqu'un peu didactique.
Des images N&B plutôt jolies, et des paysages en ruine qui contribuent beaucoup au film (comme pour Roma città apertura trois ans plus tôt).
Par contre, l'interprétation (par des amateurs, il me semble) est plutôt moyenne voire parfois très mauvaise. Même l'enfant, parfait à l'écran, a de temps à autre des problèmes pour ses lignes.
Score: 7,5/10
Plaisir: 5/5
Une bonne combinaison efficace.