Le capitaine français Henri Rochard (Cary Grant) n’en peut plus : il est encore chargé d’une mission avec la même coéquipière, le lieutenant américain Catherine Gates (Ann Sheridan), une femme avec qui il n’arrête pas de se disputer. Mais lors de cette mission, ce qui devait arriver arrive pour de bon : les deux coéquipiers tombent amoureux l’un de l’autre et se marient. Seulement, après la démission de son mari, le lieutenant Gates est rappelée aux Etats-Unis. Or le règlement ne prévoit que l’émigration des soldats et des épouses de guerre. S’il veut pouvoir suivre sa femme, Rochard n’a plus le choix : il va devoir se faire passer pour une épouse de militaire…
L’avantage d’Howard Hawks, c’est qu’il fait partie de ces réalisateurs qu’on peut considérer comme des valeurs sûres, et dont on peut donc être certain qu’il ne nous décevront pas. Ici, il retrouve Cary Grant, dont le sens de la répartie est toujours aussi efficace, formant un duo particulièrement explosif avec Ann Sheridan.
Si la première heure de film compte quelques temps morts, la dernière demi-heure vaut à elle seule le déplacement, à partir du moment où Cary Grant se fait passer pour une mariée de guerre auprès d’une administration militaire dont Howard Hawks nous offre une délicieuse satire, nous offrant, dix ans avant Certains l’aiment chaud, la vision – ô combien hilarante – de Cary Grant en tenue d’infirmière militaire. Et c’est dans un fou rire difficile à réprimer que s’achève une comédie qui avait pourtant commencé de manière un peu trop sage…