Nous sommes à la fin des années 80 et les comédies US tentent le high concept pour l’originalité. On a le droit à des Un Fauteuil Pour Deux, Jumeaux et autres Beverly Hills Cop. Amy Heckerling nous livre alors Look Who’s Talking.
Et là, nous sommes dans le high concept total. Look Who’s Talking est une comédie romantique tout ce qu’il y a de plus simple avec Kirstie Alley à sa meilleure époque et John Travolta avant Pulp Fiction. Sauf qu’il y a un bébé dans l’équation et que celui-ci parle directement au spectateur avec la voix de Bruce Willis. Et pourtant, avec cette idée saugrenue, Amy Heckerling réalise un film absolument charmant et d’une sympathie infinie, qui sait parfaitement se servir avec intelligence et parcimonie de son idée principale, permettant alors à Bruce Willis d’être drôle tout du long sans être agaçant à souhait. Kirstie Alley et John Travolta possèdent une excellente alchimie, tandis que George Segal est monstrueusement drôle en womanizer. Extrêmement daté, même dans la musique qui laisse passer du Walking on Sunshine et encore Let My Love Open The Door, le film d’Amy Heckerling se regarde comme un testament de son époque, dénué de tout cynisme.
Look Who’s Talking est une très bonne comédie, une surprise au vu de son synopsis très casse-gueule et une nouvelle preuve qu’Amy Heckerling faisait partie des chefs de file chez les réalisateurs de comédie dans les 80s.