Uwe Boll, ce génie

En toute franchise, Alone in the Dark est une véritable merde comme on en voit très rarement : du début à la fin le film accumules les défauts. Pas une once de crédibilité avec une réalisation digne d'un téléfilm teuton (le nombre de faux-raccords et de plans inutiles sont légion), des dialogues nunuches et un scénario au début sympathique mais qui tourne vite au ridicule, ne respectant pas vraiment le jeu vidéo originel, "Alone in the Dark : The New Nightmare" (le réalisateur le dit lui-même : il n'est pas un fan des jeux vidéos)...

Niveau interprétation, on prend des acteurs sur le retour et on les dirige avec les pieds pour mieux les enfoncer : Christian Slater cabotine, Tara Reid est paumée et Stephen Dorff ne sait que dire « Appelez du renfort ! » Quant aux effets visuels pitoyables, c'est désormais la marque de fabrique de Uwe Boll ; en somme des ralentis inutiles, des combats mous du genou et des CGI bâclés.

Vous l'aurez compris, Alone in the Dark est un film tout simplement raté qui s'annonçait pourtant bon mais qui est tombé (comme beaucoup d'autres adaptations de jeux vidéos) dans les mains de Uwe Boll. Restent une bonne humeur omniprésente et un gun-fight un poil mieux foutu que sur House of the Dead sous fond de musique bourrine (ici c'est au tour du groupe de metal danois Mnemic de se voir offrir les honneurs de passer à l'écran). Le film deviendra peut-être culte dans une vingtaine d'années qui sait ?