Comment massacrer pleinement un jeu vidéo et prendre les spectateurs pour des cons ? Mode d'emploi : prendre Uwe Boll (qui passe ici producteur), foutre une histoire ayant cette fois-ci encore moins de rapport avec le jeu vidéo, créer des effets numériques incompréhensibles et changer complètement l'acteur qui interprétait le personnage principal : passe du caucasien Christian Slater à l'asiatique Rick Yune, c'est quand même osé !
Ajoutez-y la crème des seconds-rôles du cinéma bis (Lance Henriksen, Ralf Moeller, Zack Ward, Natassia Malthe, Michael Paré...) ainsi que de l'action molle du genou et vous obtenez une nouvelle adaptation de jeu vidéo foireuse. Contrairement à l'opus précédent (qui se savourait comme un bon vieux nanar), cette séquelle se regarde difficilement, le film étant doté d'une morosité effarante qui plombe un long-métrage dont on ne peut ce coup-ci même pas se moquer.
Entre les innombrables incohérences, les dialogues écrits avec les pieds et un rythme extrêmement lent, on commence à bailler au bout de dix minutes à peine, craignant au fur et à mesure quant au reste de la bobine. Les séquences s'enchaînent pittoresquement avec un maigre et très ennuyeux fil conducteur du début à la fin, cette histoire de chasse à la sorcière étant au final peu attrayante, même pour un nanar. En somme, Alone in the Dark II est la suite qu'on attendait le moins et va, au fil des ans, se transformer de la série B à la série Z tout en faisant passer le premier volet pour un chef-d’œuvre de haute volée.