Les films sur la préhistoire sont assez rares pour être remarqués mais cette dernière mouture n’a hélas pas grand-chose de remarquable. Esthétiquement c’est nickel chrome jusqu’à faire même un peu trop propret, on se croirait parfois chez Zack Snyder, notamment lors de la scène référencée au ralenti sur la falaise.
La cgi est de bonne facture et insuffle assez de vie et de consistance aux animaux numériques ; quant aux paysages « fonds d’écran » à la pelouse verte bien coupée, ils contribuent aussi à cette sensation de perfection photographique « made in studio » qui ne colle pas très bien au genre. La préhistoire ne sert au final que de toile de fond à un teen survival en milieu hostile.
Ce périple initiatique très balisé ne fait pas vraiment frissonner en enquillant des scènes typiques de survival, et le héros peace and love et sa mentalité anachronique sont un peu agaçants. Il y a pas mal d’incohérences plus ou moins grosses, à l’image du « torrent salvateur ex machina », mais même d’un point de vue scientifique ça ne sonne pas très crédible. Bref un film faussement « exotique » et peu inspiré qui manque trop de souffle et parfois de rythme pour être agréable.