L'annulation d'une des premières superproductions SF de Netflix n'a pas empêché l'univers de Takeshi Kovacs de perdurer, au-delà des romans de Richard Morgan, avec ce spin-off animé se déroulant 250 ans avant la série. L'enveloppe graphique est orientée cell shading, avec quelques séquences plus en CGI ; ce qui colle très bien à l'univers cyberpunk et renvoie à des Ghost In The Shell, Appleseed, ou même un Blade Runner: Black Lotus avant l'heure, à travers ce Tokyo dystopique sous les néons. C'est une des meilleurs productions animées financées par Netflix ; l'ambiance visuelle est superbe dans les couleurs et les lumières, les environnements sont richement illustrés, et les mouvements de caméra très dynamiques dans l'action. Les affrontements au corps-à-corps sont sanglants (avec de jolis effets), et rendent mieux que ceux du Baki moderne. Malgré la participation du scénariste d'Ergo Proxy, Eureka Seven, ou GitS: SAC, l'histoire est bien moins fournie, et même anodine dans cette intrigue de yakuzas à l'honneur questionnable. Cela dit, c'est suffisant pour alimenter ce récit néo-noir d'1h15, tout en établissant quelques parallèles avec des scènes de la série.