Suburbia.
Premier long-métrage de Sam Mendes, "American beauty" permet au cinéma hollywoodien de retrouver la verve qui était la sienne dans les années 70, empruntant au cinéma indépendant sa liberté de ton et...
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le 20 oct. 2013
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J'avais une vingtaine d'années, et je me souviens encore de cette fille qui me demandait si comme elle j'avais aimé American Pie. Je lui avais répondue, à l'époque, qu'elle voulait sans doute parler d'American Beauty. Mais non. Nous ne sommes pas restés très longtemps ensemble...
Le premier film de Sam Mendes - contrairement à l'autre vomi de tartes - demeure aujourd'hui encore pour moi un chef-d'oeuvre de réalisation, notamment grâce à un montage en tout point parfait. Pas le temps de cligner des yeux, on passe du rire aux larmes, et par tout un paquet d'autres émotions, sans jamais discontinuer. Un humour plutôt noir d'ailleurs, mais également beaucoup de poésie tout du long.
Pourtant, cette satire de l'Amérique s'avère relativement simple sur le fond, mais que de belles images ! Que de bons dialogues ! Que de savoureuses répliques ! Que de brillants acteurs ! Kevin Spacey, si l'on ne parle que du comédien, se révèle ici drôle, incisif, émouvant, sympathique ; il incarne son rôle à la perfection. Comme le reste de la distribution. Et même si d'aucuns trouveront certains personnages caricaturaux, eh bien il n'y a rien de plus logique dans le fond puisque c'est justement cet aspect normatif de l'Amérique puritaine qui se trouve stigmatisé. D'autant que personne n'est épargné finalement.
Quant à la bande originale, hypnotique, elle ajoute un véritable plus à des séquences pouvant aller de l'onirisme à la violence extrême. Car ce film, irrévérencieux à souhait, défend tout ce que la petite bourgeoisie réprouve, jusqu'à certaines de leurs (et donc aussi de nos) plus intimes perversions ; mais toujours avec humanisme.
Le final, malgré le fait qu'il soit en partie dévoilé dès l'entame du film, réussit presque à chaque fois à me cueillir avec ce visage "figé" pourtant radieux après cette séquence de "qui était où et faisait quoi à ce moment-là"...
D'une grande maîtrise mais surtout d'une grande beauté.
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le 18 août 2015
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