Ceci n'est pas une 1ère version de Cinquante nuances de Grey.
(Schrader fait les poches de Robert Bresson. Et bien.)
Pourquoi ce film a-t-il si mauvaise réputation ? Ce n’est sans doute pas un chef-d’œuvre, mais c’est Schrader, et c’est pas mal du tout.
Assez simple, parfaitement construit et mis en scène, idem pour l’interprétation de Richard Gere. Les 80’s sera plein de films bien plus mauvais. On pourrait croire que c’est un film racoleur, mais c’est loin d’être le cas. Surtout quand on pense au film qui a servi de modèle à Schrader… Pickpocket. On est dans la minimalisme et la sobriété. Peut-être qu’il faut apprécier le film de Bresson (et c’est bien sûr mon cas) pour en faire autant avec celui-ci. Si je viens de m’amuser à trouver les ressemblances et les influences d’un film comme Yakuza, écrit par Schrader, avec Blade Runner, on peut aisément le faire tout autant entre celui-ci et Pickpocket.
Schrader suit la qualité première selon moi du film de Bresson, ce que j’appelais « le cinéma de l’obstination ». À savoir prendre un métier, une activité, un contexte, et s’attacher à décrire un processus intérieur en en décrivant toutes les évolutions. Au niveau de l’unité d’action, c’est presque d’une pureté sans faille.
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