Godard et Bresson chez Bruckheimer !!!
Un film qui commençait de manière cool sur "Call Me" de Blondie, et pour combler encore plus le plaisir des oreilles on aura le droit aussi à des variations electro-synthétiques de la chanson par Giorgio Moroder, et qui est réalisé par l'excellent Paul Schrader laissait à penser que la suite serait bien meilleure.
En outre Richard Gere est complètement à l'aise, sexy et charismatique à souhait en gigolo qui n'a aucun mal à avoir les dames à ses pieds, Paul Schrader en grand passionné qu'il est de cinéma français nous met quelques références à ce dernier, à Godard (à la séquence dans la chambre au début du "Mépris", tu les aimes mes genoux, tu les aimes mes épaules, etc...!!!) et à Bresson (la scène dans le parloir de la prison à la fin de "Pickpocket" !!!) entre autres, qu'on a plaisir à saisir (Bresson et Godard dans une production Bruckheimer, ça détonne !!!) ; ce qui fait que l'oeuvre n'est pas totalement inintéressante.
Mais malheureusement que ce soit en tant que critique des milieux huppés de Los Angeles, trop superficielle pour être efficace et percutante, ou en tant que thriller, le rythme étant trop mou pour la tension et le suspense soient au rendez-vous, le film est loin d'être une réussite et on s'ennuie pas mal.