Le film est à l'instar de son personnage principal : totalement superficiel. Oui, les musiques de Giorgio Moroder et de Blondie sont exquises. Oui, l’esthétique 80's du film est à tomber. Mais c'est à peu près tout. Richard Gere, qui peine à convaincre qu'il a du charisme (et c'est très difficile, on le comprend), campe un personnage antipathique et candide, qui cache sa vie minable derrière une façade bling-bling et kitsch, suscitant alors l'hermétisme du spectateur. On se fiche de ses malheurs, il prend, jette et reprend les femmes selon son humeur, c'est un loser fini, choisissant toujours l'option de la facilité la plus primaire. Le problème, c'est que Schrader tente d'apporter de la profondeur et du sens sociétal à son histoire et à son personnage : autant dire que c'est raté. Je suis un peu sévère, car il y a quelques belles scènes, comme le générique bercé par Call Me et la scène finale ; et je succombe facilement par tout ce qui touche aux eighties. Cela dit, malgré tous ces petits trucs qui devraient me faire aimer le film, on est bien loin de la richesse de Taxi Driver. J'en suis le premier déçu.
Vous me pardonnerez le mauvais jeu de mot qui figure dans le titre...