American Woman !
American Honey fait partie des rares films qui nous emportent dès sa première scène jusqu’à sa dernière. Pendant ces 2h40, on reste bouche bée devant la beauté des scènes qui défilent sous nos yeux...
le 23 mai 2016
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American Honey est un film funambule qui pendant près de trois heures se tient - et le spectateur avec lui - sur un fil délicat, en permanence menacé par une perte d'équilibre qui ne surviendra jamais.
Du côté de la lumière, un road movie échevelé qui emmène une joyeuse bande de jeunes sur les routes américaines : ils sont beaux à leur façon, fun, naïfs, ils se contentent de peu, s'émerveillent pour un rien, s'accommodent de tout, ils débordent d'énergie et d'espoirs et l'on voudrait les rejoindre dans ce périple foutraque qui s'étire au son d'une B.O. dominée par une trap music électrisante.
Du côté de l'ombre, un voyage à la vision documentariste à travers le Midwest désoeuvré, le porte-à-porte violent et pathétique qui se frotte à l'Amérique précaire, WASP ou redneck qui fera élire Trump, l'image en 4/3 qui étouffe et limite les perspectives de ces post ados à la dérive, sales, précaires, désabusés, drogués, qui vivent chaque jour avec au-dessus leur tête une menace plus ou moins violente (de dormir dehors, de perdre leur boulot minable, d'être agressés) et dont on n'envie jamais le sort.
Au milieu de ce captivant numéro d'équilibriste parfaitement mené et d'une troupe d'acteurs amateurs criant de vérité, Shia Labeouf rappelle à ceux qui se laisseraient distraire par ses différentes performances artistiques relayées sur le web qu'il est avant tout un interprète d'une justesse et d'une intensité exceptionnelles.
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Créée
le 13 févr. 2017
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