BALE, US, TRADE
Adapté de l'oeuvre éponyme de Brett Easton Ellis, American Psycho met en scène un golden boy, tout ce qu'il y a de plus "standard" d'apparence en son milieu, et qui cache en fait un personnage à forte tendance psychopathe. Bale compose un Patrick Bateman dense, complexe, qui essaie de se fondre dans son environnement, mais qui n'arrive pas à freiner certaines pulsions sanguinaires.
A noter les remarquables performances de Mister Jared "30 seconds to Mars", victime de ce "beautiful lie" que représente l'existence de façade de Bateman, lorsque soudain Leto se resserre sur lui. Performance de Justin Theroux (t'es vraiment roux ?), qui ne dénote pas dans cette uniformisation de bellâtres costumisés.
Performance de Willem Dafoe également, trop peu présent, qui assure toutefois sa partition sans fausse note. Une course au plus beau costume de marque, à la plus belle carte de visite, tout le monde marque. Bale au centre.
Vu il y a un bon moment tout de même, je retiens cette critique d'une société capitaliste américaine où l'apparence prévaut (alors qu'en France c'est Daniel...). Un film soigné, parfois violent, pas toujours filmé avec autant de brio qu'il n'est interprété hélas.