Voilà donc la suite du très bon thriller qu’était American Psycho avec Christian Bale. Le film se veut à la fois une suite au précédent film tout en étant un spin-off puisqu’on aborde le point de vue d’un nouveau tueur, une tueuse en l’occurrence ayant survécu à Patrick Bateman. On la retrouve quelques années plus tard, voulant intégrer le département des sciences sociales et du comportement du FBI, prête à tout pour obtenir le poste. Voilà donc le speech. Un speech assez bateau en soit, admettons-le, mais qui peut quand même proposer un bon divertissement. Que nenni.
Ce film est juste une immense blague du début à la fin. L’histoire est foireuse de bout en bout, sans surprise ou essayant de créer un suspens par des procédés qu’on met pas trois secondes à déjouer. Ça en dévient presque usant à suivre, et pourtant ça ne dure même pas une heure et demie. C’est nul, nul à chier. La voix off devient chiante et énervante au bout d’une minute de film, horrible au bout de deux. Les personnages sont creux, vides, inexistant, inutiles, pathétiques, désespérant. Une histoire vide, fade, inintéressante, prévisible, chiante à suivre, qui finit par nous rendre fou. Mais ça s’arrête pas là, non, non, non !
Les acteurs sont d’autant plus calamiteux que leur personnage tient un rôle central dans l’histoire. Comprendre par la que même le jolie minois de Mila Kunis ne permet pas de passer outre son jeu déplorable, désespérant, énervant, incarnant le personnage typique devenant tête à claque au bout de trente secondes de film, de l’acteur/actrice incarnant un personnage qui se veut psychopathe mais qui n’arrive qu’à le rendre ridicule. Ou encore William « Kirk » Shatner, désolant, tout comme Geraint Wyn Davies, qui s’il est le meilleur du casting, reste néanmoins complètement navrant. Bon, je vais pas m’attarder sur les autres membres du casting, qui atteint des profondeurs abyssales.
On aurait pu penser que techniquement, le film suivait, mais même pas ! Bon, outre les décors corrects du campus universitaire, le reste n’est que désolation. Mise en scène soit classique, soit complètement hilarant, échouant lors de chaque plan à créer un semblant de tension et de suspense, ou même à nous faire peur. Un ratage total.
Mais le pompon, le truc qui a réussi à me faire saigner les oreilles encore plus que les dialogues ou la voix off pourris, c’est la musique. Jamais, même dans les pires navets que j’ai vu, je n’ai écouté une musique aussi à l’ouest de son sujet, complètement à la ramasse…non, je dirais même une musique aussi hors-sujet. Il n’y a pas d’autres mots, c’est un total hors-sujet, comme si lors d’un examen d’histoire sur la Guerre froide, vous faisiez votre dissertation sur les peintures de Lascaux. C’est de ce niveau.
Pour que vous compreniez la chose : le film est considéré comme un thriller horrifique (c’est ainsi que le classe l’IMDb), la musique qui l’accompagne tout au long du film est le genre de musique qu’on pourrait trouver dans les comédies américaines des années 80. Et lors des moments cruciaux, ceux qui sont censés créer la tension propres aux thrillers, créer l’atmosphère tendue, la musique correspond à celle des gags de ces comédies des années 80. Je ne critique pas ces films ou la musique qui les accompagne, je critique la musique d’American Psycho 2 qui ne réussit pas à un seul moment à coller au film, qui est toujours dans une autre dimension au point de faire passer le film pour une comédie, ce qu’il n’est pas. C’en est à un point où on sent nos oreilles comme violées à chaque note.
Même si on rigole devant une telle nullité, ce film n’est pas une comédie. En revanche, il reste l’une des plus grosses blagues du cinéma, réussissant en seulement dix secondes à détruire l’image de son illustre prédécesseur. Il y a des choses qui sont interdites au cinéma, mais ce film est un blasphème total. À éviter ABSOLUMENT, même pour les fans du premier, du genre ou des acteurs.