Un film orchestré par Nima Nourizadeh, approuvé par ses pairs pour avoir réaliser le chef-d'œuvre Projet X, épaulé par un casting cinq étoiles parmi lequel on retrouve, entre autres, l'actrice phare de la saga Twilight, la talentueuse Kristen Stewart.
Qu'est-ce qu'il vous faut de plus pour vous presser dans le cinéma le plus proche ?
Deux secondes avant de lire cette phrase, vous vous dites sans doute qu'il déconne. Non, pas du tout, je pense sincèrement que Projet X est un chef-d'œuvre pour avoir intégrer dans la petite tête de quelques cons – quelques milliers de personnes, pour être précis – cette idée totalement débile qui consiste à organiser une "fête" où le but est de foutre tous les meubles de la maison dans la piscine et de mettre le feu à tout le voisinage. Dans vos gueules les vieux, bienvenue au 21ème siècle, c'est ça la définition de s'éclater. Autrement dit, le terme "chef-d'œuvre" est léger tant le premier film de Nourizadeh montre toute la décadence d'une certaine jeunesse occidentale, au point où celle-ci prend forme dans la vie réelle, se détachant de toute notion fictionnelle. Pour le cas de Kristen Stewart, elle est une tueuse de talent, nuance donc ; notre formidable muse des temps modernes rend tout ce qu'elle touche des doigts ou des yeux, risible, pathétique, voire grossier.
Mais tout ça, c'est de l'histoire ancienne.
Quentin Tarantino, John Woo, Matthew Vaughn, Edgar Wright... messieurs, prenez-en de la graine. Non, là je déconne, en fait regardez comment Nourizadeh n'a pas d'idée pour sa mise en scène et décide de mélanger vos visions du cinéma, pensant qu'on allait y voir que du feu. Non, là par contre je ne déconne pas mais j'abuse excessivement, ce long-métrage n'est pas aussi putassier.
_ Putain, mais quand va-t-il se décider de parler concrètement du film ?
_ Mais carrément, ouais ! On est venu pour ça !
_ On est d'accord mon gros ! Ils m'énervent tous avec cette manie de faire durer le suspense.
_ Parlez pour vous les tafioles, moi je suis juste venu coller mon dislike quotidien. Fuck les rennes !
Veuillez m'excuser pour cet écart disgracieux, inutile et incompréhensible, je reprends mes esprits. Alors, où en étais-je ? Effectivement, je m'attardais sur les personnes qui participaient à American Ultra.
_ Eh ben, il était temps qu'il cite le titre du film !
_ Mais carrément, ouais ! C'est pas comme si on était sur la fiche du film !
_ On est d'accord mon gros ! Ils m'énervent tous avec cette manie de tout sous-entendre.
_ Mais carrément, ouais ! Moi, si tu m'appelles, c'est par mon prénom, je déteste les surnoms.
_ Vos gueules ! Parlez pour vous les tocards, les surnoms c'est pour les tapettes. Et n'oubliez pas de disliker.
Quelqu'un aurait l'amabilité de dire à mes pensées de fermer leur gueule ?
_ C'est ce que j'ai fait juste au-dessus, tu mérites ton dislike sale con !
_ Hé l'autre, t'a piqué ma place, c'est à moi de parler en premier. Et Eren, sans nous tu ne serais rien, tu te souviendrais de rien !
_ Euh, ça c'est le boulot des souvenirs, non ?
_ Ta gueule, on en revient au même problème.
_ Ah... mais carrément, ouais !
_ On est d'accord mon gros !
_ Dislike, dislike, dislike. @_@
Elle part en cacahuètes cette critique.
_ Pourquoi tu dis pas "couilles", "COUILLES" ! Pourtant c'est facile, merde !
_ Mais carrément, ouais ! C'est surtout plus naturel.
_ On est d'accord mon gros ! Ils m'énervent tous à vouloir se contrôler orthographiquement dans leurs critiques pour ne pas froisser les ménagères du site.
_ Ohlala, fermez vos gueules les truies, ne commencez pas à partir dans vos débats philosophiques, tout le monde s'en branle... mais sinon c'est pas débile ce que tu dis, voilà une raison de disliker.
Perdre le contrôle de soi. C'est aussi ça le concept d'American Ultra, un concept déjà bien usé par le passé à travers d'autres films, mais qui est ici détourné dans une ambiance axée vers l'action jouissive, disons kick-assienne. Le film n'est certes pas exempt de défauts, il les collectionne pour ainsi dire. Toutefois ce qui subsiste et ce, malgré tout le mépris qu'on pourrait avoir pour le réalisateur, les acteurs ou encore les clichés à la con digne d'un bon vieux teen-movie, ce qui subsiste donc c'est cette mélancolie qui hante l'histoire d'un bout à l'autre, offrant certaines séquences qui s'avèrent très intéressantes pour leur force émotionnelle et esthétique. American Ultra prône ces personnages qui n'ont pas le modèle de l'emploi pour pouvoir réussir ce qu'ils font : mettre une branlée à des membres d'un commando sur-entraîné et armé jusqu'aux dents qui veulent ta peau, et qui n'arrêteront pas du moment que tu ne leur auras pas retirer tous les boyaux du corps. Kick-Ass, Kingsman, Hot Fuzz... en sont de parfaits exemples et Nourizadeh tente de poursuivre la tradition.
American Ultra c'est de la dynamite. Elle explose à la gueule, elle n'est pas toujours agréable à l'oreille et ses effets visuels restent superflus dans leur ensemble, bien que partant d'un bon sentiment. Mais le principal c'est qu'on atteint le cœur de l'objectif : faire tout péter, dans les règles de l'art. Plutôt bien rôdé dans ses chutes humouristiques, American Ultra est une œuvre qui se laisse voir pour ce qu'elle est, c'est-à-dire un un croisement honnête entre espionnage du dimanche, amourette collégiale, comédie bas du front et action survitaminée.
Morale du film : se défoncer la tronche, c'est bon pour la santé ! Et ça détend.