Film datant des débuts du parlant signé Clarence Brown mais qui s'avère être, contrairement à beaucoup d'autres longs-métrages de ces années-là tout à fait modernement écrit et joué. Le pitch simple, s'appuie surtout sur les descriptions des personnages plutôt étoffés ainsi qu'un mélange de genre ceux du portrait, du film de prétoire mais aussi anticipant quelque-peu la mode du film de gangsters qui fera fureur durant de longs mois. Disons que la première heure est réussie avec ses enjeux intéressants partant d'un canevas qui l'est tout autant lorsque la fille d'un avocat alcoolique tombe amoureuse d'un truand acquitté grâce à son père, le récit a des éléments qui viennent s'accoler à ce fil-rouge dont le principal l'alcoolisme. Dommage cependant que les quinze voir vingt dernières minutes vont à la facilité du mélodramatique trop larmoyant lors d'une scène de procès franchement pas très sérieuse et même d'un goût douteux dans son jugement. Beau casting avec des grands interprètes de l'époque, Norma Shearer en tête d'affiche à cause de son personnage féminin pas spécialement bien senti (autre temps, autre moeurs) se fait piquer la vedette par Lionel Barrymore et Clark Gable.