La fille d'un grand avocat s'est passionnée pour une affaire où son père a pu sauver un malfrat pourtant accusé de meurtre, et va s'amouracher de lui.
Sorti en 1931, soit avant le code Hayes, Âmes libres a tout du film très dangereux pour son époque ; pensez donc, une femme indépendante, qui a une très forte relation avec son père au point qu'on pourrait croire à une passion entre les deux, elle apparait un court instant en nuisette qui ne cache rien de ses charmes, on parle de Prohibition, et surtout, elle va craquer pour un bandit !
Norma Shearer et Lionel Barrymore (la fille et le père avocat) sont très convaincants, surtout ce dernier dans son plaidoyer final, et qui se montre comme un modèle de progressisme vis-à-vis de son enfant en lui disant que non, elle ne doit pas se marier avec le premier venu, mais vivre ses expériences. Ce qui sera le cas avec le bandit joué par Clark Gable, sans moustache.
C'est peut-être parfois un peu appuyé, surtout dans les scènes avec Barrymore, mais le film a quelque chose d'intimidant pour l'époque, en allant à contre-courant de ce qui était exigé à l'époque pour un homme et, surtout, pour une femme.