On s'est gouré de DVD, on voulait l'autre (l'original de 1979, qu'on n'a pas encore vu...), on remerciera le design de la pochette DVD qui est toute noire avec le titre rouge "Amityville", et notre ignorance quant à l'existence d'un remake. C'est en voyant Ryan Reynolds (et en faisant un petit calcul mental) qu'on a compris qu'on était aussi malin que cette famille qui accepte de vivre dans une maison qui a été témoin d'un macabre massacre. Car oui, Amityville n'est pas un remake, c'est une suite directe de l'opus de 1979, avec une bonne rasade de scènes flashbacks pour ceux qui n'ont pas vu l'original (ce rattrapage nous a servi, pour une fois) et un ressort horrifique différent du premier : ce ne sont plus les manifestations étranges dans la maison qui font flipper, c'est la famille originale "herself". On a donc un recyclage de personnages sous la forme de fantôme qui offre au moins un hommage à l'ancien et permet de ne pas tomber dans la redite "oh le tiroir s'est ouvert tout seul" pour ce qui est des moments de frayeur (et qu'on se le dise : ils sont plutôt bons, pour un film moderne !). On a été très agréablement surpris par quelques scènes horrifiques, comme celle du placard allumé, avec
la fillette martyrisée au plafond en arrière-plan (une image efficace !), ou encore celle du macchabée marron qui traîne dans la maison (on a failli crever).
Alors oui, la fin gâche tout, en fonçant tête baissée dans le même scénario que le précédent mais en épurant la violence (pas touche aux gosses, maintenant) et
refusant d'achever le papounet maboule alors que mille occasions se présentent (et lui de revenir, comme par hasard...)
. Dommage, vraiment, car Ryan Reynolds est correct, Chloë Grace Moretz est convaincante, et surtout on a apprécié les scènes de frayeur qui se complaisent dans le macabre (la gamine au plafond) pour alterner des jumpscares plus classiques. Un film qui vous passera l'envie de mettre des magnets sur votre frigo.