"Inspiré des faits réels", "basé sur une histoire vraie" : mouais

Amityville, banlieue de New York, 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de démence, tue à coups de fusil ses parents, ses frères et ses sœurs. À son procès, il affirme avoir été possédé par une voix lui ordonnant de tuer tous les siens.
Quelque temps plus tard, la maison est mise en vente à un prix défiant toute concurrence. La famille Lutz l'achète, malgré la tragédie qui s'y est déroulée. Ils n'y resteront que vingt-huit jours (fin des faits réels et de l'histoire vraie) alors que des phénomènes paranormaux se produisent…
Voilà en quelques lignes le sujet de ce film.


Le scénario est adapté du roman The Amityville Horror: A True Story (en) de Jay Anson, paru en 1977, lui-même inspiré de l'affaire d'Amityville : l'histoire de la famille Lutz, qui connut de prétendues expériences paranormales après avoir acheté une maison au 112 Ocean Avenue, à Amityville à Long Island, où un assassinat en masse avait été commis l'année précédente.


Comme les vins qui sont médaillés d'or des concours dont personne n'a jamais entendu parler, la mention "inspiré de faits réels" ou "basé sur une histoire vraie" va faire son oeuvre car elle est vendeuse, racoleuse et elle va surtout flouer le spectateur avide de frissons réels provoqués par l'ombre hypothétique du Malin.
II faut avouer que la production n'a reculé devant aucun stratagème pour amener les amateurs en masse dans les salles obscures.Dans un but purement commercial, certaines rumeurs auraient été colportées par la production, faisant part d'événements étranges survenus pendant le tournage. L'une d'elles rapportait que le film n'avait pas pu être tourné dans la maison d'Amityville parce que l'équipe de production aurait été trop effrayée pour y travailler. La réalité est tout autre. La ville d'Amityville n'a donné aucune autorisation à American International Pictures pour tourner sur son sol. Elle ne voulait pas de publicité supplémentaire sur l'affaire des meurtres.


Cependant, le film ne surfe pas que sur ces effets d'annonce et au demeurant est plutôt bon. L'ambiance principalement, y est pour beaucoup. Stuart Rosenberg filme froidement la descente aux enfers de George Lutz, l'influence de la maison et cette espère de rage sourde qui s'empare de lui, mettant en péril l'unité précaire de sa famille.
Le rythme volontairement mesuré (voire lent) aide à distiller une peur diffuse, malsaine. S'il on y ajoute un jeu juste des acteurs (mention spéciale à James Brolin), on se retrouve devant un film d'horreur de bonne faction et on finit par se dire que ce n'est pas si grave si les faits réels des Lutz semblent surtout sortis d'un besoin irrépressible de rentrer dans leurs frais.


Son remake a également son charme, même si l'histoire est connue.


Pour l'avoir fait, je vous invite à prendre le temps de lire le livre de Jay Anson et ensuite "the Amityville Conspiracy" de Stephen Kaplan, qui démonte toutes les informations surnaturelles liées à l'histoire des Lutz pour voir si vous vous rangez du côté des sceptiques ou non. Si la deuxième solution est la vôtre : ce film vient de prendre une autre dimension.

DoctorLecter
7
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le 23 août 2017

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