Mauvaise adresse
Amityville : La maison du diable fait partie de ces classiques du cinéma d’angoisse. Le film est tiré d’un livre, basé sur une histoire vraie alimentant de nombreuses rumeurs depuis des décennies...
le 3 juin 2020
21 j'aime
20
Amityville, banlieue de New York, 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de démence, tue à coups de fusil ses parents, ses frères et ses sœurs. À son procès, il affirme avoir été possédé par une voix lui ordonnant de tuer tous les siens.
Quelque temps plus tard, la maison est mise en vente à un prix défiant toute concurrence. La famille Lutz l'achète, malgré la tragédie qui s'y est déroulée. Ils n'y resteront que vingt-huit jours (fin des faits réels et de l'histoire vraie) alors que des phénomènes paranormaux se produisent…
Voilà en quelques lignes le sujet de ce film.
Le scénario est adapté du roman The Amityville Horror: A True Story (en) de Jay Anson, paru en 1977, lui-même inspiré de l'affaire d'Amityville : l'histoire de la famille Lutz, qui connut de prétendues expériences paranormales après avoir acheté une maison au 112 Ocean Avenue, à Amityville à Long Island, où un assassinat en masse avait été commis l'année précédente.
Comme les vins qui sont médaillés d'or des concours dont personne n'a jamais entendu parler, la mention "inspiré de faits réels" ou "basé sur une histoire vraie" va faire son oeuvre car elle est vendeuse, racoleuse et elle va surtout flouer le spectateur avide de frissons réels provoqués par l'ombre hypothétique du Malin.
II faut avouer que la production n'a reculé devant aucun stratagème pour amener les amateurs en masse dans les salles obscures.Dans un but purement commercial, certaines rumeurs auraient été colportées par la production, faisant part d'événements étranges survenus pendant le tournage. L'une d'elles rapportait que le film n'avait pas pu être tourné dans la maison d'Amityville parce que l'équipe de production aurait été trop effrayée pour y travailler. La réalité est tout autre. La ville d'Amityville n'a donné aucune autorisation à American International Pictures pour tourner sur son sol. Elle ne voulait pas de publicité supplémentaire sur l'affaire des meurtres.
Cependant, le film ne surfe pas que sur ces effets d'annonce et au demeurant est plutôt bon. L'ambiance principalement, y est pour beaucoup. Stuart Rosenberg filme froidement la descente aux enfers de George Lutz, l'influence de la maison et cette espère de rage sourde qui s'empare de lui, mettant en péril l'unité précaire de sa famille.
Le rythme volontairement mesuré (voire lent) aide à distiller une peur diffuse, malsaine. S'il on y ajoute un jeu juste des acteurs (mention spéciale à James Brolin), on se retrouve devant un film d'horreur de bonne faction et on finit par se dire que ce n'est pas si grave si les faits réels des Lutz semblent surtout sortis d'un besoin irrépressible de rentrer dans leurs frais.
Son remake a également son charme, même si l'histoire est connue.
Pour l'avoir fait, je vous invite à prendre le temps de lire le livre de Jay Anson et ensuite "the Amityville Conspiracy" de Stephen Kaplan, qui démonte toutes les informations surnaturelles liées à l'histoire des Lutz pour voir si vous vous rangez du côté des sceptiques ou non. Si la deuxième solution est la vôtre : ce film vient de prendre une autre dimension.
Créée
le 23 août 2017
Critique lue 231 fois
D'autres avis sur Amityville, la maison du diable
Amityville : La maison du diable fait partie de ces classiques du cinéma d’angoisse. Le film est tiré d’un livre, basé sur une histoire vraie alimentant de nombreuses rumeurs depuis des décennies...
le 3 juin 2020
21 j'aime
20
Je n'arrive pas trop à comprendre pourquoi une bonne partie des gens crache sur ce film. Franchement j'ai trouvé qu'il répondait à tous les critères pour en faire un bon film d'épouvante. J'ai lu pas...
Par
le 5 mars 2014
10 j'aime
20
« Amityville » est un film où il est intéressant de ne pas voir. La meilleure idée de Rosenberg est de ne jamais réellement matérialiser le mal terré dans la maison, et donc de jouer de l'art de la...
Par
le 26 avr. 2013
8 j'aime
Du même critique
"Une si jolie petite fille", cataloguée de polar, n'est en rien une oeuvre de fiction mais bien une enquête journalistique. Le 17 décembre 1968, Mary Bell, une fillette de 11 ans, est condamnée à la...
Par
le 20 sept. 2017
Attirée avant tout par le titre, je me suis laissée embarquer dans une histoire que j'imaginais maîtriser. Erreur, grossière erreur. Résumé : John Wayne Cleaver ( je suis sûre que vous pensiez déjà...
Par
le 20 sept. 2017
Amityville, banlieue de New York, 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de démence, tue à coups de fusil ses parents, ses frères et ses sœurs. À son procès, il...
Par
le 23 août 2017