Amityville, la maison du diable est un film plutôt décevant, tout comme la série de films reprenant ce sujet.


Je trouve le scénario très chaotique et assez hésitant. On a aucune information sur les personnages (profession, passé, relations, affinités) - d'ailleurs on dirait que les parents sont au chômage -, le drame de Amityville est évoqué furtivement et de manière très maladroite, on ne sait rien non plus sur ce qui frappe tour à tour les habitants du lieu en question (quoi,comment, pourquoi?).


Le début du film est entrecoupé maladroitement de scènes de tueries - le passé de la maison - avec une musique stridente (des moments où on semble nous dire "Attention! Faut avoir peur!"), certaines musiques sont carrément coupées en plein milieu (faisant place à un vide sonore) pour montrer des "évènements étranges". Ceux-ci semblent d'ailleurs greffés artificiellement à l'histoire principale


(ex: la scène du prêtre avec les mouches)


, tout comme la réaction de certains acteurs qui "ne veulent pas entrer dans la maison" - en la regardant d'un regard constipé.


Les acteurs jouent mal leur rôle, en particulier ceux des personnages secondaires


(ex: l'agent immobilier qui n'a pas trop l'air de savoir quand sourire ou quand montrer un air horrifié, la nonne qui vomit).


Les dialogues ne sont, tout au long du film, vraiment pas transcendants et pour certains idiots. Le doublage est, quant à lui, très mauvais pour quelques personnages (comme le père, certains prêtres) qui récitent leur texte de manière monocorde.


Malgré son titre, "Amityville, la maison du diable" n'est pas vraiment un film d'horreur. C'est plutôt un long métrage (deux heures à s'ennuyer quand même!) avec un scénario bidon, des personnages pas crédibles (en plus d'avoir l'affreux look des années 70) et un tournage mal maîtrisé. Et il ne fait pas peur DU TOUT!


Je ne comprends pas comment le drame d'Amityville a pu inspirer une tonne de films aussi mauvais, dont l'histoire existe simplement parce que le meurtrier de l'époque a "entendu des voix". C'est finalement, la seule chose qui raccroche la vraie histoire de la maison à celles inventées (toutes plus grotesques les unes que les autres il faut le dire) dans les nombreuses adaptations. Un peu léger non?

nicaram
1
Écrit par

Créée

le 7 août 2015

Critique lue 267 fois

4 j'aime

nicaram

Écrit par

Critique lue 267 fois

4

D'autres avis sur Amityville, la maison du diable

Amityville, la maison du diable
SimplySmackkk
7

Mauvaise adresse

Amityville : La maison du diable fait partie de ces classiques du cinéma d’angoisse. Le film est tiré d’un livre, basé sur une histoire vraie alimentant de nombreuses rumeurs depuis des décennies...

le 3 juin 2020

21 j'aime

20

Amityville, la maison du diable
Anomalies
7

Amityville ou Conjuring?

Je n'arrive pas trop à comprendre pourquoi une bonne partie des gens crache sur ce film. Franchement j'ai trouvé qu'il répondait à tous les critères pour en faire un bon film d'épouvante. J'ai lu pas...

le 5 mars 2014

10 j'aime

20

Amityville, la maison du diable
Trelkovsky-
5

En famille

« Amityville » est un film où il est intéressant de ne pas voir. La meilleure idée de Rosenberg est de ne jamais réellement matérialiser le mal terré dans la maison, et donc de jouer de l'art de la...

le 26 avr. 2013

8 j'aime

Du même critique

Westworld
nicaram
5

Du potentiel mais mal exploité

Au départ, j'avoue que je n'étais guère enthousiaste lorsque j'ai vu le synopsis de Westworld (surtout celui de Senscritique tenant en une ligne et incompréhensible). Après avoir regardé la première...

le 23 juin 2018

9 j'aime

3

Manhunt
nicaram
1

Luna Bomber

Parti d'un sujet connu et intéressant, Manhunt : Unabomber (2017) tente de retranscrire avec du mal l'arrestation d'un des plus dangereux criminels de son époque...en vain...Le stéréotype du...

le 3 juil. 2022

7 j'aime

5

Projet Blue Book
nicaram
1

Projet Ticket de bus

C'est la première chose que j'ai ressentie après avoir vu le premier épisode. En effet, la trame principale - le cœur de la série tout de même - est d'une trop grande simplicité. Dès les premières...

le 3 juil. 2019

6 j'aime

2