Un unique et long plan-séquence compose Ana Arabia ce qui relève d’une intention cinématographique tout à fait remarquable. D’abord orientée vers le ciel, la caméra revient rapidement à hauteur d’homme pour suivre les interviews données par une journaliste avant de clore ce plan-séquence par une vue aérienne et panoramique.
Au sein de la communauté juive et arabe visitée, les entrevues sont d’intérêt inégal, d’ailleurs la journaliste incarnée par Yuval Scharf semble elle-même y porter peu d’intérêt… Le film souffre aussi d’une trop grande préparation. Tous les déplacements sont calculés, les rencontres ne sont jamais fortuites dans ce lieu à ciel ouvert mais clos.
Dès lors, cette communauté où juifs et arabes vivent ensemble semble, comme le film, cadenassée. Elle a toutes les apparences d’un îlot étanche à tout ce qui l’entoure et rien ne viendra perturber le bon déroulement du plan-séquence voulu.