Il y a quelques jours sortait The Human Centipede III, mais tristement, ceux qui espéraient y retrouver un Robert LaSardo en grande forme ont été âprement déçus.
Heureusement ce Anarchy Parlor était la roue de secours, l’espoir au cas où le film susnommé se révélait décevant. Cela l’a été, et pas qu’un peu, mais du coup, est-ce que ce nouveau métrage sauve nos espoirs ? Oui et non. N’y allons pas par quatre chemins, Anarchy Parlor n’est ni plus ni moins qu’un remake maquillé de Hostel. On y retrouve à peu près tout, le dépaysement dans l’Europe de l’Est, les vacanciers qui ne pensent qu’à picoler et forniquer, bref rien de nouveau. Le réel intérêt tourne autour de Robert LaSardo (enfin !) qui habite totalement son personnage et profite d’avoir une tête d’affiche et un réel texte afin de nous offrir un jeu aux petits oignons, pierre angulaire qui transforme ce torture-porn assez basique en produit bien plus digeste. Autres bons points, la rythmique est bien mieux huilée que dans Hostel (ou THC3), le spectacle tant attendu ne se présentant pas dans sa dernière partie. Passé une partie introductive, le reste est joyeusement jonché de passages gores très sympathiques lorsqu’ils utilisent des prothèses mais bien moins appréciables dès que la production a recours à du sang numérique. Ce sang numérique est une réelle plaie, et dans tous les produits qui les utilisent, étant constamment moins réalistes que les effets utilisés dans les années 80. Le numérique on n’est pas contre, mais lorsqu’il sert le métrage, et non l’inverse…
Parmi les autres bons points, les gars du casting sont relégués au second plan et la partie survie est entièrement laissée aux mains des femmes, qui pour une fois n’hésitent pas à se foutre sur la gueule bien méchamment, un peu comme dans Raze, changeant grandement de ce que l’on a l’habitude de voir dans le cinéma d’horreur.
Le bon ayant été listé, venons-en au mauvais, qui lui aussi est présent, dont les twists qui font flop, ou la rare connerie de la plupart des protagonistes, mais vous le découvrirez par vous même, le but ici n’étant pas de spoiler.
Anarchy Parlor n’est pas un grand film mais évite de justesse la médiocrité grâce à un Robert LaSardo très présent et des passages gores qui contenteront le plus grand nombre. En revanche si vous cherchez un survival crédible passez votre chemin, ici tout le monde a l’intelligence des fantômes dans le premier niveau de Pacman.
Critique