Anatomie d'un ego surdimensionne et boursouffle!!!

Tellement d'eau à coulée sous les ponts depuis la sortie en salles de cette Palme D'or cannoise qu'il est difficile de trouver des angles d'attaques neufs, au regard de sa grande popularité aussi bien critique que publique (près de 400000 entrées à ce jour me semble t'il, ce qui est plutôt remarquable compte tenu de la baisse de fréquentation constante depuis le covid).



Je partage à peu près tous les superlatifs qui ont pu lui être accolés, et j'ai également une compréhension globale qui me paraît d'une autre nature de celles émises jusqu'à présent. Peut-être y reviendrais je si l'envie m'en prend, étant donné qu'il n'y a pas urgence à la délivrer par rapport à mon introduction. J'ai cependant une grosse réserve que je ne vois citée nul part (pas dans ce que j'ai pu lire jusqu'à présent en tout cas), et qui me taraude un peu car elle me semble être l'antithèse de ce que tout le film tend à construire.



Pourquoi un acquittement aussi simple et brutal qui tendrait à la piste de l'innocence, alors que toutes les circonvolutions du scénario font le pari intéressant (car plutôt radical) d'un flou juridique et moral savamment entretenu? J'ai bien conscience qu'en droit juridique, acquittement ne signifie pas nécessairement innocence mais peut tout aussi bien signifier absence de preuves suffisamment tangibles pour procéder à une inculpation. Mais je ne peux m'empêcher de penser que l'interprétation que j'en déduis (c'est justement un des points névralgiques) tire vers ce genre de conclusion. Sinon pourquoi attendre les ultimes instants du film pour délivrer ainsi ce personnage d'un poids aussi lourd à porter? Il aurait tout à fait été possible d'énoncer ce verdict à son prélude, pour ensuite dérouler le fil narratif de l'intrigue de ses multiples ramifications.



C'est un choix qui m'apparaît un peu opportuniste, comme si Justine Triet redoutait que la charge qui incombe à la prévenue ne soit trop encombrante pour rallier le spectateur que nous sommes à son impénétrabilite. Une sorte de résilience qui nous permettrait de mieux supporter l'ascension émotionnel que traverse avec raideur la pourtant si impeccable Sandra Huller. J'en ressors assez frustré et déçu.



Édit du 6 janvier 2024:

J'aime beaucoup le film mais je continue de penser qu'il est trop surévalué et que ce n'était pas la Palme D'or la plus judicieuse cette année. J'ai en tête au moins 3 ou 4 films cannois au dessus.

Et je n'aimais déjà pas beaucoup la personnalité de Justine Triet à travers ses différentes interviews et sa filmographie que je trouve quelconque (en dehors de Anatomie).


Mais le numéro de cirque qu'elle nous fait depuis sa non élection par le comité de sélection qui lui a préféré Dodin Bouffon (je ne sais pas encore ce que vaut celui-ci, et j'entends les polémiques concernant le fait qu'on l'aurait en quelque sorte puni de son discours palme contre la politique Macroniste, cela me paraît plausible mais inverifiable) pour les Oscars me la rend encore plus antipathique.


Depuis quand réclame t'on des droits inaltérables et juge t'on ses propres créations comme celles méritant toutes les plus grandes récompenses? Ca ne lui suffit pas d'être acclamé à travers le monde et de recevoir des trophées à la pelle depuis sa tournée anglophone, d'avoir un box office hexagonal pléthorique et d'avoir la plus haute distinction de ses pairs depuis mai dernier?


Le pire c'est qu'elle se permet ce genre de comportement parce que tout le monde lui fait la cour et qu'on l'encourage à pousser le bouchon toujours plus loin. Et puis avoir la validation des chiffres par le public la conforte dans son ego surdimensionne, en plus de la cabale médiatique de certains de ses amis pour cracher sur Thran An Hung. Tout ca me donne furieusement envie de boycotter son ascension, et possiblement/probablement ses prochaines productions!!!!!

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le 6 janv. 2024

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