La Galice jusqu'à l'hallali
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Anatomy of Time se développe sur deux périodes : dans les années 60 puis 50 ans plus tard. Le fringant militaire et la jeune fille d'un horloger sont devenus de vieilles personnes, à l'article de la mort. Entre les deux époques, que le film de Jakrawal Nilthamrong fait alterner, un grand blanc de vie qui ne peut que s'imaginer. Quoi qu'il en soit, cette œuvre, en partie énigmatique, se déroule dans une fausse sérénité, déconnectée, mais seulement en apparence, des tueries et coups d'état qui ont émaillé l'histoire de la Thaïlande depuis plus d'un demi-siècle. Le passage du temps a altéré les corps et les âmes sous le regard de la nature, très présente dans Anatomy of Time, mais plus apaisante et moins mystique que dans les longs-métrages de Weerasethakul. Proche de la philosophie bouddhiste, le film montre le choix d'une jeune femme entre deux prétendants, décision qu'elle regrettera peut-être ensuite mais elle est la seule à pouvoir l'affirmer, à la veille de quitter ce monde. Si certains points restent obscurs dans le récit, cela n'a qu'une importance relative au vu de la qualité esthétique de Anatomy of Time et de la fascination éthérée qu'il ne manque pas d'exercer, à condition de se laisse transporter par des vagues temporelles qui viennent effacer les notions de passé, présent ou futur. Autant en emporte le temps !
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Créée
le 5 févr. 2022
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