Le film à voir absolument pour compléter sa formation cinématographique de greluche de luxe.
Angel, est un film incontestablement classique, puisqu'il tire son épingle de la foufoune du jeu en alliant :
-Une jolie actrice (Romola Garai)que t'as envie de mépriser, de jalouser, car ton cœur est tout plein de rancœur à l'égard ton propre corps dépourvue de sensualité et de poudre de riz.
-Des décors dignes du théâtre qui vous plongent corps et âme dans un abime de volupté, de drapé de soie et de chasse à chien à travers des tableaux plus vivifiants que ta mère nature elle-même.
-Une histoire mélodramatique, tout en étant tragique à en faire fondre vos yeux de pleurs à l'acide.
Bref, François Ozon, c'est Le réalisateur (genre le mec qui a fait 8 femmes aussi), admirez la ligne directive et glamour du film, les images volubiles (telles des tableaux de Fragonard) et les dialogues dignes d'un merveilleux roman d'amour du XVIIe.
En résumé, c'est l'histoire tragique d'une fille qui vit bien mais qui se bat contre sa vie, qui se bat contre les préjugées des gens, et qui rêve sa vie plutôt que de la vivre. Plongée entre les lignes de sa propre plume, elle dénigre ce qui l'entoure, jusqu'au jour où elle obtient gain de cause en étant finalement publiée.
Vive, maligne, et manipulatrice, elle vit seulement pour et dans ses livres. La vie semble n'avoir que d'intérêt lorsqu'elle est sous les feux des projecteurs où joue pour trouver matière à ses ouvrages. Son ascension est immense, et exponentielle, mais emportée par son imaginaire, elle ne voit pas que le siècle est passé et qu'elle est restée dans celui-ci sans avancer dans le suivant.
Angel, a cette arrogance fougueuse de la jeunesse. Cette fraîcheur qui t'étouffe au fond de ton fauteuil et te fais sentir un peu misérable au fond de ton XXIe siècle, à bas twitter, à bas Facebook, c'était l'heure des romans d'amour qui te transportait toi, et tous tes condisciple à travers un monde de fougue, de jeunesse, d'amour et de potins de putasse.