J’ai rangé ce film dans la catégorie Pinku eiga mais, il n’a pas toutes les caractéristique du genre : trop long, trop tardif, moins bien filmé. Il reste plus proche de ce sous-genre que de l’érotic-soft qui fleurit à cette époque. La force du film reste le scénario plus complexe, Nami élargit ici (enfin) son statut de victime pour arriver à celui de névrosée. Plus thriller que les précédents opus, il dégage un vrai suspense avec toujours le fil rouge du viol initial filmé ici comme un repas de fauve. Intéressant dans son scénario, Takashi Ishii assure la réalisation avec moins de flamboyance que les réalisateurs précédents Toshiharu Ikeda et surtout Chûsei Sone, même si la douche finale ne manque pas de cachet. Mais le montage est adroit, les cadrages efficaces mais l’image baisse en qualité par un effet vidéo de l’époque.
Takashi Ishii est arrivé à la réalisation en 1988 avec Angel Guts: Red Vertigo avec une dizaine d’années de dessinateur et de scénariste. Il poursuivra avec Gonin, Flower and snake (2004), Sweet Whip…une vingtaine de film en tout.
Si nous retrouvons avec plaisir Noriko Hayami, patronne de bar nuit lesbienne, Maiko Kawakami (Ureshi hazukashi monogatari, Violent Cop, The Wicked Reporter) interprète superbement cette Nami psychotique.
Sans être un chef d’œuvre, Angel Guts: Red Flash se révèle intéressant par son récit sans perdre la noirceur de la série.