les Angel Guts sont noirs et surtout sans espoir. Personne n’échappe à sa petite vie minable si ce n’est par le tragique. Si le volume 2 l’atteignait souvent, le 1, par rares moments, ce volume 4 l’effleure à peine. Pourtant les ingrédients sont là : la grande ville si peuplée de solitaires ou si déserte, les gens médiocres et médisants, la nuit, la peur, la pluie… Jun Izumi est parfaite, et la réalisation Toshiharu Ikeda très correcte.
Mais pour transcender les minables insectes répugnants que nous sommes, il faut du génie qui manque ici. Les personnages doivent assumer leur destin misérable au lieu de s’y conformer tel le personnage de Kenzo Muraki (Masahiko Abe).
Le côté « cul » assez dense est bien incorporé au récit. Il est porté essentiellement et efficacement par Jun Izumi qui laisse que de la figuration à Kyoko Ito, la lycéenne et Yuri Yamashina, l’épouse de l’amant.
Ce 4ème volume d’Angel Guts est pourtant le plus explicite sur la conception déprimante de l’humanité de Takashi Ishii : perversion, lâcheté, noirceur mais ce n’est pas le meilleur.