Je n'ai jamais été séduite par Clotilde Hesme, qui, quoi qu'elle joue, semble porter sur les épaules toute la misère du monde, même si je lui reconnais dans ce film une belle sincérité.
Son partenaire Grégory Gadebois venu du théâtre, incarne sans hiatus un ours mal léché au coeur "gros comme ça", qui va peu à peu s'humaniser au contact d'une détresse plus grande que la sienne, reléguant au final sa méfiance et sa misogynie, transfiguré qu'il est par le regard demandeur et plein d'espoir qu'Angèle pose sur lui.
Sensibilité, sincérité, et surtout l'amour qui transcende tout , sa force et le pouvoir qu'il a sur les êtres, aussi malmenés et cassés par la vie soient-ils.
Autant de qualités que rassemble ce premier film même si ce n'est vraiment pas le genre de réalisation qui me transporte !