Après une grande frustration, Ron Howard adapte enfin à merveille la première œuvre de Dan Brown sur un écran soigné. On soulignera l’effort d’une narration plus dynamique et entrainante ici. Le contexte l’impose et la gestion du temps est à applaudir.
Ce qui est surprenant, c’est que l’on joue sur un terrain religieux très sérieux. Robert Langdon (Tom Hanks) part à Rome et au Vatican pour une enquête explosive. La subtilité est mise à l’écart pour un divertissement brut que l’on ne regrettera pas pour plusieurs raisons évidentes, la première étant donné un peu plus tôt.
Enfin de la profondeur dans un scénario qui en demande et ne manque pas l’occasion de nous rappeler à la fois des références bibliques et culturelles, tout en faisant avancer les choses. Le conflit étudié ici est un combat réel où la divinité et la science ne se marie pas avec les idéaux extrémistes. La souplesse ajustée est apportée par un Langdon neutre et son double scientifique Vittoria Vetra (Ayelet Zurer). Ensemble, c’est inévitablement qu’ils vont creuser dans les mythes de l’Eglise pour déterrer le mal qui y sommeille.
A côté d’eux, le Camerlengo (Ewan McGregor) instaure sa patte innocente dans une intrigue controversant. Pas finement implicite tout le long, le doute peut sembler égarée par moment. La cohérence n’est que partielle dans ce flot de conspiration. Le relai reste accompagné de la lanterne descriptive et ne nous laisse pas le temps d’une réflexion, tellement le rythme est soutenu.
Et de toute évidence, Hans Zimmer rend cet quête plus captivante que jamais à travers sa partition, raisonnant subtilement avec le genre décalé auquel on assiste.
« Anges et Démons » fait revivre un Ron Howard cherchant à se faire pardonner. Plus équilibré que le premier volet, on ne peut que se réjouir et profiter tranquillement de l’évasion antique moderne.