Passages à tabac, gunfights, yakuzas, gangs latinos, mafia italienne... Los Angeles mise à feu et à sang et personne ne bouge le petit doigt.
Vous me direz, on s'en fout, l'essentiel c'est d'en avoir plein les yeux. D'ailleurs les images sont de qualité, c'est un fait.
Mais alors que penser des raccourcis d'un scénario inabouti, du manque de transition entre les scènes (quand le réalisateur propose un flashback dans l'histoire, il faut bien trois minutes pour qu'on s'en rende compte, même à jeun), de la prétention des effets et de se mettre en scène lui-même en héros impassible à la Clint Eastwood...
C'est un film de portraits, portraits de gangsters avides de pouvoir. Le véritable intérêt de l'histoire se situant là.
Mais soyons clair, Kitano cherche à séduire un public américain. Et il a toujours été bien vu par la critique pour son parcours atypique (Télérama a même mis une note de 5/5 au film, lol).
Désolé mais ce Aniki est limite gonflant et l'amitié entre le yakuza hyper violent et le black rigolo est quand même caricaturale.
Efficace mais bancal.