Alors c'est l'histoire d'un jeune gars de 17 ans pour qui tout semble mal aller dès les premières minutes du film puisqu'il découvre, impuissant, la mort de sa maman. Loin d'être vraiment touché par l’événement, (apparemment fallait bien que ça arrive un jour et il y était plus que bien préparé), il va habiter chez sa mère-grand et ses oncles.
Dans l'équipe es tontons flingueurs, on retrouve de tout : tonton numéro 1 c'est purement et simplement Tyler Durden, et on croit en lui. Tonton numéro 2 c'est l'impulsif de service ; on sait déjà qu'il va y avoir des problèmes, surtout quand il a le nez poudré. Tonton numéro 3 c'est le tonton blond ; un peu celui qui a pioché le mauvais numéro. C'est un tonton effacé. Mais c'est pas trop mal ; au moins il a pas l'air trop méchant. Enfin vient tonton numéro 4 : un tonton froid et sans pitié qui semble avoir assez vécu pour voir la vie comme une crasse dont c'est pas un mal de se débarrasser. C'est aussi le tonton qui semble voloir porter la responsabilité de la famille ; le "papa" de service. Mais vu qu'il y arrive pas, il fait comme tout le monde : il tape. Ajoutez-y la grand-mère fort sympathique et complètement conciliante à l'égard de la fine équipe, vous obtenez le cadre familial le plus imparfait pour y placer le jeune boy.
Le film place sur nous tout le poids de la logique implacable des événements. On devine, et on assiste, impuissants, à la continuation logique de l'histoire, comme un rouage qui ne sort jamais de ses gongs. Psychologiquement, ça parvient à vous baffer sans vous surprendre. On est obligé de se taper un épisode de barbapapa histoire de lâcher du lest.
Oui je l'ai dit : le scénario a une continuation logique indémontable. Les conséquences suivent automatiquement à toute action ; et on ressent au final plus de tristesse que de vengeance. A ce niveau, le scénario doublé de la réalisation nous emportent. Seul bémol peut être donné à Guy Pearce pour un rôle peut-être pas assez intrusif pour vraiment apporter une dimension supplémentaire. Rien ne lie vraiment le héros et l'inspecteur ; il aurait été sympa de voir un peu de sentiments au milieu de ces assemblages de rouages mécaniques. Mais c'est un bémol tout relatif puisque Guy se rattrape en arborant fièrement une pure moustache 70's.
Animal kingdom, c'est l'emblème de l'épine dans la patte du lion. Et ça finit par en déranger toute la tribu.