Un post-adolescent qui n’a pas l’air très éveillé perd sa mère et se retrouve orphelin et pris en charge par le reste de sa famille, une grand-mère marraine de milieu et malicieusement despotique, et des oncles truands, braqueurs, toxicomanes ou en cavale. Le jeu sanglant avec une police pas plus recommandable les mène à une escalade de violence, de meurtres et de vengeance sans fin, saupoudrée de paranoïa, de compromis, de corruption et de trahisons.
Contraint de jongler avec l’autorité matriarcale, l’alliance avec la justice, la fidélité envers ses « frères », la loyauté envers celle qu’il aime, les principes vitaux et réalistes d’un milieu où on ne plaisante pas, et finalement sa propre volonté, on assiste à l’évolution pragmatique et immorale d’un enfant contraint de dépasser le maitre en nous offrant une ascension machiavélique digne d’un conte shakespearien moderne.
Un autre bijou que nous offre ici le cinéma australien. Malgré les apparences c’est moins un film d’action ou un thriller qu’un drame psychologique, car les véritables enjeux se vivent dans les parties d’échecs et les évolutions des personnages, si tordus et malsains soient-ils.