Les frères Warner, la soeur Warner et les autres

Les Animaniacs, le film: Wakko et l'étoile magique montre, en grande partie, les Animaniacs comme on les aime.

Les Animaniacs, c'est une série culte des années 90 sur deux frères et une soeur complètement barjos nommés Yakko, Wakko et Dot ayant eu une série reboot en 2020.

Mais nous ne sommes pas ici pour parler de cela.

Les Animaniacs, le film: Wakko et l'étoile magique transpose l'univers des Studios Warner Bros revisité en mode WTF où les héros vivent dans un monde mélangeant médiéval et conte de fées dans le Comté de Warnerstock au village d'Acme Falls.

On part avec un schéma assez classique de méchants oppriment gentils à travers un Roi tyrannique et cupide et un baron prenant plaisir à amasser taxe sur taxe par arrivisme et des protagonistes qui vont devoir lui faire face.

Ce film est-il digne de ce qu'on voit habituellement dans la série? Ben, c'est difficile à dire.

S'il est vrai qu'il existe des chansons dans la série, ces dernières étaient dynamiques et déjantées.

Or, dans Les Animaniacs, le film: Wakko et l'étoile magique, elles ne sont pas du tout dans cet esprit étant plus proches de substituts de chansons Disney qu'autre chose. Puisqu'on parle de Disney, les gags de ce long-métrage ont un style proche de celui de Aladdin avec le quatrième mur brisé et des blagues anachroniques qu'auraient fait le génie. Si la plupart sont drôles, certaines ne sont pas très imaginatives.

(Pas d'exemple, je préfère éviter les spoilers.)

De plus, ce style montre le hic suivant: contrairement à la série, il n'y a pas de blagues que seuls les adultes peuvent comprendre alors que cela est l'un des aspects les plus primordiaux de la série. Blagues pouvant aller du simple sous-entendu coquin à de l'humour noir.

En dehors de ça, l'histoire n'est qu'un prétexte pour le fan-service destiné uniquement, ben, aux fans de la série avec tous les personnages cultes ne se contentant pas de faire des caméos mais également de faire partie d'une course-poursuite longue durée à la recherche d'une étoile magique n'étant qu'un prétexte pour tous les faire apparaître à l'écran.

Quant aux personnages originaux, à savoir le Roi et le baron, ils manquent un peu de charisme que ce soit pour être pris au sérieux ou s'intégrer dans le monde fou des Animaniacs.

Heureusement, "l'histoire-prétexte" permets à chaque personnage d'avoir juste le temps d'écran nécessaire pour être aussi jouissif à suivre que dans la série au lieu de ne servir à rien et être envahissants dans un scénario qu'ils auraient ralenti.

Parce que c'est ça qu'est ce film: un long cartoon avec un vague fil rouge prétexte à des gags/scènes d'action. Ce qui a toujours été le coeur de la série vu que les épisodes de base ne sont que des segments avec divers personnages sans rapport les uns avec les autres.

En fait, le vrai problème de Les Animaniacs, le film: Wakko et la bonne étoile est, qu'en plus d'avoir des aspects disnéens dispensables n'étant pas fidèle au style de la série, il s'adresse à un public déjà acquis plutôt que de tenter de faire découvrir la série à de potentiels nouveaux spectateurs.

Dommage car la série Les Animaniacs a beaucoup à offrir que ce soit la série originale ou la série reboot.

BlackBoomerang
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes autres critiques (Films)

Créée

le 9 déc. 2023

Critique lue 23 fois

2 j'aime

7 commentaires

BlackBoomerang

Écrit par

Critique lue 23 fois

2
7

Du même critique

Le Noël de Mickey
BlackBoomerang
8

Dickens et Picsou

À l'approche des Fêtes, il est courant de raconter des Contes de Noël aux enfants. Parmi eux, il existe une très célèbre histoire créée par le défunt Charles Dickens: Un Chant de NoëlCet ouvrage a...

le 24 déc. 2022

13 j'aime

16

L'Histoire sans fin
BlackBoomerang
9

L'Histoire d'Atreyu, de Bastien et du lecteur

Au moment où j'écris la critique de ce roman, je tiens à dire que je l'ai lu en un week-end tellement je le trouvais passionnant.Certes, j'ai déjà lu un livre en entier en un soir mais il était moins...

le 3 mars 2024

12 j'aime

126