Annabelle 3: la maison du fiasco

La grande machine Warner bros étant lancée sur le thème d'Annabelle, il a forcément fallu pondre un troisième volet. Tant que l'argent rentre, le reste n'a aucune importance.

Nous voici repartis avec le couple Warren - merci le doublage québécois avec un fort accent anglophone surtout sur les noms et prénoms! -, les célèbres "démonologues" (ou un truc du genre aussi con).

Décidément, les scénaristes ont été remplacés par d'autres plus stupides ou bien les anciens sont atteints d’Alzheimer car ils ne se rappellent plus ce qu'ils ont écrit auparavant. En effet, on y apprend très tôt qu'en fait cette foutue poupée conne, fringuée et maquillée comme une prostituée bourrée, n'est pas possédée par un démon mais un prétexte pour approcher les propriétaires afin de les posséder.

Idée aussi subtile qu'idiote...Bref, le seul personnage du film posant la bonne question ("Ne faudrait-il pas la détruire?") se voit rétorquer une non-réponse, signe que personne n'a pris l'initiative de remplir les trous béants du script.

A peine l'ont-ils embarquée qu'on nous balance déjà le cliché du "vieux cimetière qui fait peur", des morts-vivants et des fantômes avec des jumpscares à la clé. Finalement, il est révélé que ce jouet serait une sorte de "GPS pour le mal" (ou quelque chose dans le genre) - décidez-vous une bonne fois pour toutes! -.

Afin de ne pas trop s'emmerder à résumer le sujet initial, un pavé de texte digne de Star wars est lancé à la tête du spectateur. Le couple Warren ne faisant probablement plus recette, Annabelle se penche donc sur la fille qui a, paraît-il, des super pouvoirs de médiums à voir des morts partout. On y a ajouté une dose de symbolisme bien visible (croix et crucifix en gros plan) pour que le public, con par essence semble-t-il vu la subtilité des indices, puisse comprendre que "c'est un film d'horreur qui fait peur".

Visible à des kilomètres, le développement nous mène vers l'histoire d'une jeune brune (blonde intérieurement) qui, une fois la gamine et sa babysitteuse le dos tourné, va ouvrir la pièce où sont entreposés les objets maléfiques des Warren. Elle va bien sûr toucher à tous ces trucs de mort quitte à ouvrir la vitrine de la poupée maudite - dans la connerie profonde y'a pas de retenue.

Au bout d’une heure seulement (un peu moins), c'est déjà la foire au slip. Une pluie de calamités s’abat sur les protagonistes, des choses sans absolument aucun lien avec le sujet – à croire que sortir un jouet lambda a ouvert la porte de l'enfer.
Bob est poursuivi par…un truc poilu entre le yéti et le loup, Daniela joue à la maso à vouloir voir son père mort, la blondasse (la vraie) est assaillie par toutes sortes d’esprits, etc. On passe de jumpscare en jumpscare, de bibelot en bibelot.

Logique, lien? C'est « Annabelle » qui cause tous ces phénomènes! Drôlement productif le pantin, au moins lui ne chôme pas. Et ça continue…ça continue encore…plus que 15 mn de supplice, voilà le véritable film d'horreur à passer de la merde en continu sur le long terme!

…dernière ligne droite de délires hallucinatoires avant un happy end et rideau!

Morale?...rien. Apport du contenu? Aucun. Continuité avec la série? Inexistante. Je suis certain d’avoir chié des merdes plus concrètes.

Suggestion après visionnage: demander à Senscritique de pouvoir mettre enfin 0 à une production, le 1 semblant bien trop généreux.