Annie par Lucas Perrier

Comédie musicale à succès, Will Gluck adapte celle-ci au cinéma toujours sous les ordres de Sony.
C'est donc l'histoire d'une petite fille prénommée Annie, qui ici est une petite fille noire et non pas blanche aux cheveux roux, seule véritable innovation du film, qui est en famille d'accueil et de voir recueillir par un candidat aux élections municipales de New York afin d'obtenir un gain de popularité. Mais ce dernier va alors se prendre d'affection envers cette petite fille.

Deuxième comédie musicale adaptée sur grand écran cette année après Into The Woods, celle-ci qui fut accueilli plutôt froidement par les critiques n'est finalement pas le naufrage annoncé. Certes il y a de grands moments de mièvrerie, de pathos et autres clichés du genre de cette success story. La réalisation est miteuse mais se compense par l'interprétation fraîche et légère de ses acteurs qui sont certes en roue libre mais semblent vraiment s'éclater. On est alors ravi de retrouver la jeune et talentueuse Quvenzhané Wallis, un Jamie Foxx qui en fait des caisses mais qui se donne à fond dans les chansons et une Rose Byrne vraiment irrésistible et pleine de charme. Seule Cameron Diaz ne parvient pas à être convaincante à force de cabotiner sans cesse.
Qu'en est-il des chansons alors ? Et bien même si elles ont le mérite de rester en tête, les paroles demeurent affligeantes. C'est à se demander pourquoi les mecs de chez Sony ont pu pondre une chose pareille. Et en un sens, cela reflète assez bien la ligne éditoriale de la firme de ces dernières années, avant le départ de Amy Pascal suite aux hack des données de Sony, leurs productions entant souvent dans l'excès et pour ce qui est de leurs comédies, elles ne se révèlent jamais drôles, exception faite pour 21 et 22 Jump Street.

En soit Annie constitue un divertissement hollywoodien banal qui ravira probablement les petits mais certainement pas les grands même si on passe tout de même un moment moins désagréable que ce que l'on aurait pu penser.