A la veille de ses 80 ans (aujourd'hui donc), et hier si vous lisez ma critique demain, et si plus tard, démerdez vous pour les calculs, voici que arte nous passe le récemment couronné du meilleur scénario comique jamais écrit par la Writers Guild of America West. Ce couronnement n'est pas en accord avec mes goûts, bien que le film soit très sympathique, je n'irais jamais jusqu'à porter ce film aussi haut, mais quand je vois le reste du classement, Certains l'aiment chaud en deuxième, j'me dis que ce top ne vaut rien, vis à vis de mes goûts bien sur.
'Fin bref, devant me taper tous les Woody Allen car il le faut bien, je ne me suis pas encore lancé dans mon cycle et pourtant impossible d'hésiter face à la proposition plus qu'honorable de la septième chaîne, haute définition et version originale sous titrées m'sieurs dames quand même. Annie Hall, un haut gradé de la filmo du petit à lunette, récompensé de plusieurs oscars, sans être mon favoris, j'avoue que l'expérience et comme toujours avec Woody un petit régal. Un petit régal pour ce vrai premier film pas que comique, les gags laissent place au romantisme et aux émotions dans ce récit d'une vie attachante.
Woody Allen se donne le rôle principal comme souvent à l'époque et se place face à une des femmes de sa vie, Diane Keaton, les deux se blottissent dans un élan d'émotions et d'humour à la Woody, rarement d'éclat de rire mais les sourires en coin et situations plaisantes sont toujours de rigueur. On retrouve également et ce pour quelques instants un jeune Christopher Walken assez flippant et la Shelley Duvall de Shining, ainsi qu'un très bref Jeff Goldblum.
Annie Hall est donc une comédie romantique fort plaisante qui fait naître un coté plus sentimentaliste et sérieux dans l'univers du petit bonhomme nerveux, les questions autours de la mort sont une fois encore présentent, et sa réalisation simple et efficace comme toujours nous fait voyager dans ce New York à qui il tient tant. Petit regret moins dérangeant que sur Whatever Works certes, mais le coup de parler aux spectateurs face caméra, j'en suis vraiment pas fan dans ce genre de film, heureusement il n'en abuse pas ici, et en passant, le dernier plan fini parfaitement l'oeuvre.