Auto-Annihilation
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le 13 mars 2018
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Au premier visionnage, le film peut paraître hasardeux ou vague dans ses ambitions scénaristiques.
Mais dès le deuxième visionnage et un effort de la part du spectateur, le film prend enfin toute sa splendeur, et Alex Garland ouvre toutes les pistes de lecture possibles, tout en gardant une part de mystère qui me laisse à ce jour encore totalement intrigué.
Annihilation peut souffrir d'une comparaison avec "Arrival'" de Denis Villeneuve, en racontant une histoire avec 2 lectures, une à la fois "Lovecraftienne" et l'autre purement humaine.
Mais comme le titre du film le précise, le film est tout d'abord une histoire de destruction, une destruction codée au fin fond de chez nous, les humains. Nous croyons être entourés de tumeurs et de cancers tuant à petit feu notre civilisation et notre terre, mais ne serait-ce pas nous plutôt les coupables? Par nos actes, et notre tendance à aller vers notre propre destruction?
Le film peut paraître faussement intelligent, mais Mr Garland ne fait rien au hasard... car à la fin du film, vous savez que vous êtes passés à coté d'une tonne de choses. Pourquoi certains dialogues semblent pompeux? Pourquoi ces interludes et flashbacks, au premier abord, sont sans but? Pourquoi ces sensations de déjà vues sur plusieurs scènes? Pourquoi les personnages semblent complètement différents mais sont au final tellement liés et ressemblants? etc.
Le film prendra toute sa saveur au fil du temps, et fera parler de lui encore et encore. Certes Alex Garland nous laisse libres à l'interprétation, mais beaucoup de messages universels et subtils passent au fût et à mesure des visionnages, et c'est l'une des grandes forces de ce long métrage pas comme les autres.
Annihilation souffre de quelques défauts techniques et de casting (VFX légèrement douteuse à certains moments et quelques seconds rôles faiblard au côté de l'excellente Natalie Portman ou Oscar Isaacs) mais le film possède des qualités indéniables en matière de direction artistique, de mise en scène et de musique/sound-design que vous oublierez vite fait ce qui n'est pas à la hauteur.
Alex Garland signe ici un deuxième long métrage qui vous laissera de marbre si vous êtes passionnés par la complexité de l'humain et les "rencontres de 3ème type".
PS: Le dernier chapitre dans le phare est tout bonnement magique et inoubliable, en terme de mise en scène, son et visuels.
Réalisation: ★★★★✰
Acteurs: ★★★★✰
Scénario: ★★★★★
Photographie: ★★★★★
Musique: ★★★★★
Sound-design: ★★★★★
VFX: ★★★✰✰
Recommandation: ★★★★★
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Créée
le 13 mars 2018
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