C'est pas parce que ça brille que c'est précieux !

Ce qu'il y a de bien avec Netflix, c'est qu'ils ont assez de pognon pour récupérer des trucs qui n'ont pas bien marché en salle pour ensuite les diffuser sur leur propre canal. C'est dingue !
Alors, je ne sais pas si "Annihilation" est une pure production Netflix ou s'ils ont simplement refilé quelques caillasses dans la popoche des producteurs pour en obtenir les droits, mais je me suis dit une chose :

C'est le nouveau Alex Garland, et vu que ExMachina était bien cool,
on peut avoir une bonne surprise…
bien que tout le monde pense que c'est une sombre daube dotée de lumière nacrée.

Je m'auto-cite, c'est cool !

Bref revenons à nos cellules souches luminescentes.
Alors si on pitch un peu le bouzin, qu'est-ce qu'il dit... et bien il dit qu'un truc extra-terrestre (ou du moins venant des profondeurs de l'espace) à défoncé un phare dans une région totalement retiré du monde des États-Unis d'Amérique. Et depuis que ce truc inconnu s'est permis de défigurer l'architecture locale, les têtes pensantes pensent que le reste du monde doit demeurer dans une ignorance crasse. Ensuite on y envoi des militaires qui ne reviennent pas ou presque et enfin, après avoir découvert le principe du bon sens, il serait intéressant d'y mener une équipe plus ou moins scientifique mais exclusivement féminine. Pour le dernier point...Pourquoi ? On sais pas !

Ce que l'on va découvrir pendant ce voyage fantastique va changer à jamais le reste du monde ! Ou pas, on sais pas !

Quoi-t-est-ce qu'il y a dans le film ?

Autant ne pas se fader tout le casting, la plupart ne servent pas à grand chose. Sinon il y a Lena jouée par Natalie Portman, Oscar "Fucking" Isaac dans le rôle Kane et enfin Jennifer J. Leigh dans celui du Dr. Ventress. J'aurai pu citer Benedict Wong, un acteur que j'apprécie généralement, mais qui cachetonne tellement que je vais passer outre.

Lena, c'est une ancienne militaire devenu biologiste, spécialisée sur la prolifération cellulaire non-contrôlée autrement appelé cancer. Elle vit avec son homme, Kane, et ce dernier étant militaire, Lena la biologiste en a marre d'attendre son retour à chaque mission, et donc elle le trompe... mais comme c'est pas bien de faire du mal à l'homme que l'on aime, elle le lui avoue. Faute avouée, demi pardonnée ?

Kane, tout chiffon, prend mal la chose mais l'accepte comme il peut. Les jours passants, il supporte de moins en moins sa pécheresse d'épouse, et comme il est un militaire des forces spéciales, il peut donc intervenir dans des missions spéciales, génial !
Par chance, un bidule tombé de l'espace provoque une transformation globale de sa zone d'impact, va falloir envoyer de la chair à canon. Quelle belle opportunité.
Kane s'en va clopin clopant, un an se passe et ne revient pas. Lena n'a toujours pas de nouvelles, et comme elle angoisse, elle repeint la pièce ou elle à fautée... Quand à autrui tu montres tes seins, il faut dépenser à Leroy Merlin.

Alors qu'elle manie le pinceau, qui c'est qui revient ? Kane, certe tout mutique et lunatique mais aussi bien malade. Il a du déserter, sinon l'armée l'aurai remarquée.

Lena, qui n'est pas une idiote, appelle les urgences, mais comme elle ne sait pas que son homme à fait une infidélité (décidément) à l'armée, le trajet de l'ambulance finit mal car de grosses voitures de marques NSA ou CIA ou autres agences en A arrêtent tout ce petit monde et direction un endroit secret...

Kane est stabilisé, pour l'instant. Donc pour tuer le temps, Lena rencontre le Dr Ventress qui lui propose d'aller faire des prélèvements biologiques dans le miroitement, le nom donné à la zone d'impact.
Lena rencontre alors le reste de l'équipe, exclusivement féminine, Dr Ventress comprise. Chacune à un petit secret qui sera emporté dans l'inconnu !

Et qu'es-ce qui c'est passé dans la zone... et bien tout nous est conté par Lena, revenue seule de la mission. Et tout ce passe entre l'interrogatoire et des flashback.

Bon, j'ai l'air de légèrement me foutre de la gueule de ce film, mais niveau S.F., il y a largement pire. Certe, quelques scènes "What's the fuck" qui n'amènent rien à part vous foutre les jetons. D'une manière plutôt réussit pour certaine, je ne spoile pas plus, car elles valent vraiment le coup.

Ce qui rend au final ce film intriguant c'est ce côté flashback, puisque toute la timeline est basé sur ce postulat et que l'on doit, au final, ne croire Lena sur parole. Est-ce que cet objet interstellaire est en train de changer le monde en le mutant ? Est-ce pour un bien ou le mal ? Peut-on considérer cet évènement comme un cancer à l'échelle planétaire ou plutôt comme le début de son remède.

Encore une fois, tout est dans l'interprétation. Chaque disparition des protagonistes se fait par rapport à ce qui les rongent. Le miroitement apporte à chacune d'elle une réponse à la mesure de leur mal le plus profond. Toutes se savaient condamnées d'une manière ou d'une autre, elles ont donc choisit de partir en exploration avec l'idée avancée qu'elles n'en reviendront jamais... exceptée Lena qui veut comprendre ce qui est arrivé à son mari, vu que ce dernier est le seul survivant de la dernière expédition dans le miroitement.

Graphiquement c'est du tout bon, ça ne dégueule pas de CGI à outrance, la plupart servant à rendre l'ambiance de la zone comme un purgatoire, tout est presque comme avant mais juste assez étrange pour installer un malaise visuel très habile.
Et le côté mutation devenant un doppelgänger est amené assez finement. Le final est un peu précipité mais permet tout de même d'ouvrir un débat plutôt sympathique.

Au final, ce n'est pas un mauvais film, il permet de passer un bon moment. Je ne pense pas qu'il deviennent un pilier du genre, mais il fait le taff et c'est déjà ça.