De la sexualisation gratuite à un storytelling maladroit.

"Anora" manque cruellement de surprises et de profondeur. Le film déroule une histoire construite sur des clichés éculés, jouant davantage sur des fantasmes que sur des émotions authentiques. La protagoniste, une jeune femme travaillant comme stripteaseuse, est présentée comme rêvant d’un « grand tournant » dans sa vie, mais l'ensemble demeure creux et sans véritables enjeux.

Malgré un certain potentiel initial, la réalisation nous perd dès les vingt premières minutes, encombrées de gros plans sur des stripteaseuses et de scènes de sexe qui semblent davantage accentuer la sexualisation et embellir la profession de stripteaseuse. Or, celle-ci est probablement bien moins idéalisée dans la réalité que ce que le film suggère.

Je m’attendais à ressentir une émotion, à éprouver une forme d’empathie pour le personnage principal qui, apparemment, traverse une épreuve personnelle. Elle semble avoir perdu quelqu'un de cher et ressent une profonde déception... mais le récit reste distant et échoue à me faire éprouver la moindre émotion. Le traitement de l’histoire manque cruellement de profondeur et ne parvient jamais à établir une connexion authentique avec les personnages.

Ici vous pouvez spoiler !