Toute la première partie m’a fait me demander ce que voulait dire Baker à travers cette hystérie dans le fond et dans la forme ,
Mais que veut il nous dire ?
C’est lors de la deuxième moitié que commence à apparaître le vrai visage de ce film qui vient nous faire vivre la descente aux enfers de Cendrillon. La temporalité change, le ton aussi, on passe de l’euphorie trop belle pour être vraie, à une poursuite insupportable pour le personnage, d’explications et de réponses, tout dans la souffrance, physique et verbale.
Ce film c’est la désillusion, c’est la fin de la luxure de la rapidité de la consommation et du rêve de paillettes. Alors oui ça ne brille pas du tout c’est même plutôt triste d’assister à la désillusion de cette jeune femme qui a cru pendant quelques jours sortir de ce métier et de cette condition de travailleuse du sexe.
Baker nous informe de la violence de ce monde et du rêve qui a un goût bien amer quand on y croque vraiment car cela ne dure pas , comme une drogue dur , comme une bonne cuite , le réveil sera difficile . Alors oui je me suis demandée ce que voulais dire Baker toute la première partie du film mais c’est aussi grâce a la séquence finale que j’ai compris qu’Anora était la petite fille qui rêve d’être une princesse mais qui s’écorche (le mot est faible) a la brutalité d’un monde misogyne et méprisant.
Le réalisateur se pousse lui même dans ses retranchements lorsqu’on regarde ces précédents films. Alors qu’on croit à un joyeux bordel superficiel, en réalité, Baker revisite Cendrillon, à l’acide.